Comme à chaque 31 mai, à l’instar du monde entier, les Comores ont célébré la journée mondiale de lutte contre le tabac ce mercredi à la salle de conférence du ministère de la Santé. Le thème retenu cette année est « cultivons des aliments, pas de tabac ». Le représentant de la directrice régionale de l’Oms (Organisation mondiale de la santé) pour l’Afrique, le représentant du ministère de la santé, le président de l’Association de lutte contre la tabac aux Comores (Acata), ou encore le préfet du centre ont tous pris part à cette célébration.
Il a été démontré qu’en 2022, plus de 730 000 personnes sont décédées des suites d’un cancer des poumons dans le continent Africain, et plus d’un demi-million ont été diagnostiqué pendant cette même période. Il est également établi que l’épidémie du tabagisme est l’un des plus grands défis de santé publique de tous les temps, et la culture ainsi que la production du tabac constituent aussi une menace pour la nutrition et l’insécurité alimentaire.
Selon les rapports publiés par la Direction de la maladie, dans notre pays, le tabac est responsable de maladies respiratoires, notamment de l’asthme, mais aussi du cancer pulmonaire, qui ne cesserait d’augmenter ces dernières années. Cependant, «c’est l’occasion pour notre pays de passer en revue les interventions stratégiques mises en place, d’intensifier et de renforcer les activités de sensibilisation et de plaidoyer pour amener la population à adopter les meilleurs comportements», d’après la ministre de la Santé. Loub Yacout Zaidou a aussi déclaré : «Nous sommes tous des acteurs du développement et du progrès social. Le tabac est beaucoup consommé dans notre pays.
Chez les fumeurs quotidiens, la cigarette industrielle est la plus consommée à 96,2 % et cela aussi bien chez les hommes que chez les femmes.» Selon elle, toujours, la quantité moyenne de cigarettes fumées par personne et par jour chez nous serait 9. Selon Mohamed Housseni Madi, le président de l’Acata, «cette célébration sera suivie d’un mois de descente sur terrain, dans les milieux scolaires, au niveau communautaire pour sensibiliser davantage la population sur les dangers liés à la consommation du tabac, aussi bien pour la personne en question que pour son entourage».