Les Comores ont célébré la 48ème journée internationale de l’alimentation qui marque le 76ème anniversaire de la création du Fonds des Nations pour l’agriculture et l’alimentation (Fao). La cérémonie officielle a eu lieu lundi dernier à l’hôtel Le Retaj en présence du président de la République et son gouvernement, la gouverneure de l’île de Ngazidja, la première dame et les représentants des diverses organisations des Nations-unies.
Le thème retenu cette année est «Agir pour l’avenir. Améliorer la production, la nutrition, l’environnement et les conditions de vie».«Nous devons faire de l’agriculture un moteur du développement, en mettant en place tous les outils d’incitation aux initiatives agricoles», a déclaré le président de la République au cours de la célébration de la quarante-unième journée de l’alimentation.
En appui à ce thème, le coordinateur résident du système des Nations-unies (Snu) aux Comores, François Batalingaya a rappelé que la Journée mondiale de l’alimentation n’est pas seulement un rappel de l’importance de l’alimentation pour tous les habitants de la planète. «La faim gagne du terrain partout dans le monde et aujourd’hui, près de 40 % de l’humanité, soit trois milliards de personnes n’ont pas les moyens de s’offrir une alimentation saine», a-t-il fait savoir avant de souligner que «célébrer cette journée est un appel à agir pour assurer la sécurité alimentaire partout dans le monde».
Les outils d’incitation aux initiatives agricoles
Le président de la République Azali Assoumani a exprimé la reconnaissance de l’État comorien vis-à-vis de cet organisme qui, depuis l’admission des Comores en son sein en 1977, a joué un rôle essentiel, dans le développement de notre pays, en matière d’agriculture et d’alimentation. Pour le chef de l’Etat, «nous devons faire de l’agriculture un moteur du développement, en mettant en place tous les outils d’incitation aux initiatives agricoles». Il rassurera la population que la marche vers l’Emergence et notre quête pour un pays où il fait bon vivre et investir, ne sont pas de simples expressions.
Et que pour fructifier ces opportunités, «nous devons continuer à renforcer et à améliorer la gouvernance financière, disposer de ressources humaines compétentes et motivées et faire de la jeunesse, le fer de lance du développement du pays».Le ministre de l’Agriculture Houmed M’saidie fait savoir que ce thème est choisi pour attirer l’attention de tous sur la crise de la pandémie de la Covid-19 qui a sévèrement bouleversé le système alimentaire mondial.
«Ça a durement impacté le système alimentaire par la diminution de notre production agricole, la réduction des échanges des produits agricoles entre les îles, entre l’archipel et le reste du monde, la limitation de la quantité des produits alimentaires essentiels dans le marché, et le dérèglement des circuits mondiaux de commercialisation et la baisse de l’activité économique dans les pays acheteurs des produits d’excellence comoriens».
La diminution de notre production agricole
Toujours selon Houmed M’saidie, suite à cela, le gouvernement comorien a engagé plusieurs initiatives pour surmonter l’impact lié à la crise sanitaire. Il s’agit du «rééchelonnement des créances et gel des agios pour les emprunts impactés par la pandémie, la simplification des mesures douanières pour les produits alimentaires et les médicaments essentiels, la réduction des droits et taxes douanières de 30%, l’octroi d’une enveloppe spéciale aux préparateurs de vanille, interdire la Sonede et la Sonelec de procéder à des coupures d’eau et d’électricité ainsi que la mise en place d’un système d’encadrement des prix des produits de première nécessité».
Adabi Soilihi Natidja