La journée mondiale de l’eau a été célébrée hier mardi 22 mars au Tp5 de Vuvuni et au siège des Nations-unies à Moroni. “Les eaux souterraines, rendre visible l’invisible”, tel est le thème choisi cette année. Au niveau des Comores, la célébration a été marquée par une journée porte ouverte dédiée à une cinquantaine de collégiens au sein du Tp5. Objectif : découvrir toute la chaîne de production de l’eau de la Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (Sonede).Après cette visite du site de pompage, ces collégiens se sont exprimés au siège des Nations-unies sur différentes thématiques notamment le gaspillage de la source naturelle, l’eau et l’hygiène, eau comme source de vie.
“Inimaginable” de mourir à cause du manque d’eau
Anziza Mohamed Mzé, collégienne à l’école privée Le Gymnase, s’est démarquée des autres en déplorant la rareté de l’eau dans le pays. “Ce n’est pas normal de continuer à construire des infrastructures alors que nous n’avons pas d’eau. Alors que la vie dépend de l’eau C’est faux ! Pas d’eau”, martèle cette élève de 4ème.
Ces collégiens plaident ensuite pour la protection de cette source “rare” dans certains pays tout en pointant du doigt son gaspillage. Ils interpellent les responsables en rappelant que l’être humain peut “vivre six jours sans manger et pas plus de trois jours sans boire”.
Pour eux, la disparition de plusieurs personnes à cause du manque d’eau dans le monde est actuellement “inimaginable”. “Il faut arrêter de faire circuler inutilement de l’eau. Il faut également lutter contre le déboisement car les arbres jouent un rôle primordial et majeur dans la précipitation. Et le dérèglement climatique est l’un des facteurs de la pénurie d’eau dans nos pays”, s’explique une collégienne.Le représentant résidant adjoint du Pnud à Moroni, Fabrizio Andreuzi, salue par ailleurs les brefs exposés de ces jeunes qu’il trouve “excellents”. Il saisit l’occasion pour encourager cette jeunesse à continuer à se cultiver et à devenir des défenseurs de cette grande cause mondiale. “C’est important de mentionner le rôle que joue le gouvernement dans ce secteur. Toute la population représente une équipe dont chaque élément doit jouer son rôle pour aboutir à une source durable”, dit-il.
L’importance et la rareté de cette source
La secrétaire générale du ministère de l’Eau, Najdat Saïd Abdallah, reconnait qu’il s’agit d’une occasion pour prendre conscience de l’importance et de la rareté de cette source vitale dans certains endroits. “Bien que l’eau existe dans le pays, il est important de penser à la protéger en vue d’éviter là, sa rareté. Et c’est à vous, futures générations de protéger cette principale source de vie”, souligne-t-elle.