L’Ong Cap a organisé dimanche dernier au stade de Moroni une cérémonie réunissant des enfants de différentes régions dans le cadre de la célébration de la journée de l’Enfant africain. Cette année, la cérémonie a été axée sur «la cohésion des enfants issus de différents milieux à travers le jeu, notamment le basketball», a déclaré le président de l’Ong Cap, Akim Said Mchangama.

Selon lui, le thème est en lien avec la recrudescence des viols que subissent les enfants et espère, qu’à travers ces jeux d’ensemble, «les enfants puissent apprendre à cohabiter entre eux et à trouver des préoccupations intéressantes pour ne pas que leurs esprits se heurtent à la violence et au vagabondage».De ce fait, la représentante adjointe de l’Unicef Comores, Odile Bulten a fait savoir que l’agenda 2040 est guidé par dix aspirations dont trois interpellent particulièrement les Comores. Il s’agit, selon elle, de «la protection de chaque enfant contre la violence, l’exploitation, la négligence et les abus. L’accès des enfants à un système de justice pénale adapté aux enfants et la prise en compte de l’opinion des enfants africains».

La représentante adjointe de l’Unicef note des avancées majeures depuis la ratification de la charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant en 2004. «Les Comores ont accompli des progrès importants dans la mise en œuvre de l’agenda 2040 notamment avec la validation de la politique nationale de la protection de l’enfant en 2016 et la promulgation du nouveau code pénal en février 2021», a souligné Odile Bulten.

Malgré ce «progrès important» évoqué par la fonctionnaire de l’Unicef, la représentante la commissaire au genre, Halima Abdoulkarime explique que «tous les pays africains sont confrontés à divers problèmes liés à l’enfance. Mais les violences aux Comoriens deviennent plus préoccupantes, car outre le viol, des enfants sont assassinés, et enterrés dans des circonstances inhumaines».

C’est dans ce sens que la présidente de l’association pour les enfants démunis (Aed), Aisha Ahamada Madaly plaide pour la protection des enfants et donne les raisons du choix du basketball pour sensibiliser les enfants. Il s’agit, selon elle, de «promouvoir la cohésion des enfants à travers le jeu vise à offrir des opportunités de socialisation aux élèves, leur permettant d’améliorer les relations interculturelles, menant à au respect, à l’empathie, et la réconciliation soient pratiques».

Adabi Soilihi Natidja