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Journée mondiale de l’enfant : renforcer les structures de protection de l’enfant

Journée mondiale de l’enfant : renforcer les structures de protection de l’enfant

Société | -   Abdallah Mzembaba

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La journée mondiale de l’enfant a été célébrée hier mardi à Ipvembeni et selon le ministère de la santé elle a «pour objectif principal de faire le bilan ; réfléchir ensemble ; s’encourager et se mobiliser pour que nous bâtissions un monde dans lequel chaque enfant soit scolarisé, soigné, vive à l’abri des dangers et qu’il soit à même d’exploiter son potentiel. La promotion et le respect des droits de l’enfant ne doivent pas rester un simple idéal».

 

C’est devant des membres de l’exécutif national et insulaire, les fonctionnaires du Système des Nations unies, les notables ou encore les enfants que la journée mondiale de l’enfant a été célébrée hier mardi à Ipvembeni dans la région du Mbude. Placée sous le thème «les enfants prennent les commandes et peignent le monde en bleu», la journée est célébrée chaque 20 du mois de novembre car marquant la date en 1959 et 1989 de l’adoption par les Nations unies de la Déclaration des droits de l’enfant et de la Convention internationale des droits de l’enfant. Le représentant de l’Unicef aux Comores, Dr Marcel S. Ouattara, ne manquera pas de saluer les efforts déployés par les différents gouvernements. Mis à l’honneur lors de cette journée, les enfants ont pu s’exprimer à travers une jeune fille qui a parlé en leur nom. Dr Marcel S. Ouattara a appelé à mieux protéger les enfants, insistant sur le fait que les enfants sont des personnes qui ont le droit «d’être éduquées, soignées, protégées, quel que soit l’endroit du monde où elles sont nées. Tout enfant a également le droit de s’amuser, d’apprendre et de s’exprimer». La mission ne consiste donc pas seulement à les protéger mais surtout à leur donner l’occasion d’explorer et exploiter l’ensemble de leurs potentialités.

Engagements

Dans ce sens, le représentant de l’Unicef expliquera qu’en ratifiant la Convention en 1993, les Comores ont permis, après «son intégration dans la législation comorienne, de faire de belles avancées notamment en matière de nutrition, de santé, de scolarisation, d’égalité filles-garçons et de lutte contre les violences faites aux enfants».
Le diplomate reviendra ensuite sur la promesse du chef de l’Etat, Azali Assoumani, de faire de son mieux pour «créer les conditions socio-économiques et culturelles idoines pour que les droits de tous les enfants Comoriens soient réalisés quels que soient leurs sexes, leur état de santé ou leurs milieux socio-économiques». Une promesse qui, à en croire Dr Marcel S. Ouattara, «se concrétise avec l’actualisation de la Stratégie de croissance accélérée et développement durable révisée, dont l’objectif est d’améliorer la qualité de vie de la population et garantir l’accès équitable aux services sociaux de base». Seulement, des efforts supplémentaires doivent être déployés. A l’en croire, «en 2014 la pauvreté affectait 34,3% des ménages aux Comores». Aussi, «il est démontré que les enfants vivant dans la pauvreté font face à des problèmes de nutrition et d’accès limité aux soins de santé, à l’éducation et à la protection». Par ailleurs, «un enfant comorien sur deux est privé d’un logement adéquat, deux sur trois manquent d’installations sanitaires de qualité, et un enfant sur trois est touché par la malnutrition chronique». On apprendra que l’Unicef compte notamment construire huit latrines à l’école primaire d’Ipvembeni. Une d’entre elles sera réservée aux enfants vivant avec un handicap.

Dans la lutte contre la violence faite aux enfants un service d’écoute a été mis en place hier à Bandrani-Mtsangani à Ndzuani tandis qu’un autre verra le jour le mois prochain à Fumbuni. De son côté, la secrétaire générale du ministère de la Santé, Maissara Adam, qui lisait pour l’occasion le discours de son ministre Dr Rashid Mohamed Mbaraka Fatma, a expliqué que cette célébration «a pour objectif principal de faire le bilan ; réfléchir ensemble ; s’encourager et se mobiliser pour que nous bâtissions un monde dans lequel chaque enfant soit scolarisé, soigné, vive à l’abri des dangers et qu’il soit à même d’exploiter son potentiel». Pour elle, «la promotion et le respect des droits de l’enfant ne doivent pas rester un simple idéal».


 Maissara Adam fera par ailleurs savoir que le gouvernement s’est engagé à initier et à soutenir les mesures visant à protéger et à mettre en lumière les défis auxquels sont confrontés régulièrement les enfants. Ainsi, «ce combat engagé va se traduire par la réalisation d’actions urgentes, notamment : le renforcement des institutions aussi bien étatiques qu’associatives chargées de la promotion et de la protection de l’enfant ; le renforcement des cellules d’écoute et de référence des victimes de violences envers les enfants dans les trois îles et le renforcement du cadre juridique de prévention  et de prise en charge des violences envers les enfants».

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