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Journée mondiale des droits de l’Homme I Un engagement réaffirmé au plus haut niveau de l’État

Journée mondiale des droits de l’Homme I Un engagement réaffirmé au plus haut niveau de l’État

Société | -   Mairat Ibrahim Msaidie

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Une cérémonie officielle marquée par des appels forts à la promotion, à la protection et au respect des droits humains au quotidien.

 

La Journée mondiale des droits de l’Homme a été célébrée vendredi 12 décembre à l’hôtel Retaj à Moroni, lors d’une cérémonie officielle organisée par le ministère de la Justice, des Affaires islamiques et de la Fonction publique, chargé des Droits de l’Homme et des Administrations publiques. L’événement a réuni le président de l’Union des Comores, Azali Assoumani, des membres du gouvernement, des députés, des représentants du corps diplomatique, des organisations internationales ainsi que des acteurs de la société civile.Bien que célébrée chaque année le 10 décembre, cette journée commémore l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, dont le 77ᵉ anniversaire a été placé cette année sous le thème : «Droits humains, nos essentiels de tous les jours».


Dans son allocution, le président Azali Assoumani a souligné que cette journée dépasse le cadre d’une simple commémoration. «Elle représente un engagement vivant et quotidien en faveur de la dignité humaine », a-t-il déclaré, rappelant que la liberté, la justice et l’égalité ne sont jamais définitivement acquises. Selon lui, un État de droit ne peut être solide et durable que si les droits humains sont placés au cœur de la vie de chaque citoyenne et de chaque citoyen.Le chef de l’État a exprimé sa reconnaissance à l’ensemble des acteurs œuvrant quotidiennement pour la promotion des droits humains aux Comores, notamment les institutions nationales, les élus, la société civile, les agences des nations Unies et les partenaires internationaux.

Promouvoir et de défendre les droits humains

Il a également salué le travail du ministère de la Justice, de la Délégation nationale aux Droits de l’Homme et de la Commission nationale des droits de l’Homme et des Libertés (Cndhl), présidée par Madame Sittou Raghadat Mohamed. Il a rappelé l’adoption, en mai 2024 à Genève, du rapport des Comores dans le cadre du troisième Examen périodique universel (Epu), marquant une étape importante dans le respect des engagements internationaux du pays. Prenant la parole à son tour, le ministre de la Justice, Anfani Hamada Bacar, a réaffirmé la volonté du gouvernement de promouvoir et de défendre les droits humains. Il a rappelé que ces droits concernent des réalités concrètes telles que l’accès à l’eau potable, à l’éducation, à la sécurité, à la santé, à un travail décent et à la liberté d’expression. Le ministre a évoqué les progrès réalisés en matière d’État de droit, de démocratie, de droits des femmes et des enfants, tout en reconnaissant que les défis restent nombreux. Il a notamment mis en avant l’adoption récente du projet de loi portant organisation et fonctionnement de l’administration pénitentiaire, visant à améliorer les conditions de détention et la réinsertion des détenus. Le ministre a également attiré l’attention sur les nouveaux défis liés à la désinformation, aux discours de haine et aux fausses informations propagées via les réseaux sociaux, appelant à une éducation renforcée des citoyens pour faire face à ces menaces qui fragilisent la démocratie.


La présidente de la Cndhl, Madame Sittou Raghadat Mohamed, a pour sa part réaffirmé l’engagement de son institution en faveur de la dignité humaine, de l’égalité et de l’État de droit. Elle a annoncé la candidature prochaine de la Commission auprès de l’Alliance mondiale des institutions nationales des droits de l’Homme en vue de l’obtention du statut A. Elle a également procédé à la remise officielle du rapport annuel 2024 sur la situation des droits de l’Homme aux Comores, mettant en lumière les avancées enregistrées ainsi que les défis persistants.Au nom du Système des Nations Unies, son représentant résident, Tsok James Bot, a lu le message du secrétaire général de l’Onu, António Guterres. Ce message a rappelé le caractère universel, indivisible et interdépendant des droits humains, tout en soulignant la nécessité de protéger les institutions garantes de ces droits face au recul de l’espace civique observé dans plusieurs régions du monde.

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