Les autorités comoriennes de santé ont célébré le vendredi 5 juillet dernier au lieu du 14 juin, la journée mondiale du donneur de sang. Placée cette année sous le thème «20 ans de célébration du don du sang : merci à tous nos donneurs de sang», cette célébration a été marquée par la remise d’attestations de mérite aux donneurs de sang réguliers.
L’occasion pour le directeur de la promotion de la Santé (Dps), Ahmed Saïd, de leur exprimer notre la «gratitude» du ministère «par rapport à ce qu’ils font régulièrement et volontairement». «L’idée est de les encourager pour leur engagement à toujours être prêts à aider tout citoyen dans le besoin», a-t-il dit, indiquant que c’est sous l’égide du nouveau ministre de la Santé, docteur Nassuha Oussene Salim, que cette cérémonie a été organisée.
Et de souligner ensuite que dans le cadre des activités marquant cette célébration, une journée de collecte de sang s’est tenue le dimanche 7 juillet à Fumbuni, en présence des autorités de santé du pays, appuyées par l’Organisation mondiale de la santé (Oms). La même activité s’est, selon toujours lui, tenue à Ndzuani et à Mwali afin que tous les patients dans le besoin n’en manquent pas.
2194 poches collectées dont 16 rejetées
«Aux Comores, au niveau du Chn El-Maarouf du 1 juin 2022 au 31 mai 2023, 2194 poches ont été collectées dont 16 rejetées pour différentes causes. Sur ce total, on comptabilise seulement 176 donneurs volontaires qui représentent 8.02%», a fait savoir le directeur général de la Santé (Dgs), docteur Saindou Ben Ali Mbae.
Il estime que «pour assurer un approvisionnement en sang suffisant dans les situations d’urgence, il faut disposer d’un service spécialisée bien organisé, et cela n’est possible que si l’on fait appel à l’ensemble de la communauté et que si l’on dispose tout au long de l’année de donneurs volontaires non rémunérés qui représentent 28% des donneurs». Selon lui, «les situations d’urgence, les anémies et la maternité, restent les premiers consommateurs de sang et font augmenter la demande des transfusions sanguines et rendent ces transfusions difficiles et complexes».
Le docteur Ahmed Saïd a tenu à préciser que le sang collecté ne peut être conservé au-delà de 35 jours. «Il est déconseillé d’utiliser du sang ayant dépassé ce délai ; par conséquent, nous devons le jeter.
D’où la nécessité d’avoir plus de donneurs», a-t-il expliqué. En relayant le message de la directrice régionale de l’Oms pour l’Afrique, Dr Ahamada Msa Mlipva a indiqué qu’au cours de la dernière décennie, l’Oms a fourni un appui technique et financier aux États membres pour les aider à améliorer la disponibilité, la qualité et l’innocuité des produits sanguins.
Cet appui vise à leur permettre d’élaborer et de mettre en œuvre des politiques, des plans stratégiques, des normes, des standards et des directives, ainsi que de se doter d’un système de réglementation du sang, des constituants du sang et des produits sanguins. Il a souligné que la transfusion sanguine joue un rôle essentiel dans la prestation de soins de santé vitaux