Comme dans le reste du monde, la journée mondiale de lutte contre le sida, le 1er décembre, va être célébré aux Comores. Cette année 2017, l’Onusida (programme de l’Onu destiné à coordonner l’action des différentes agences spécialisées de l’Onu pour lutter contre la pandémie de VIH/sida) a retenu comme thème : “ma santé, mes droits”.
Le choix de ce thème repose sur la volonté d’inclure tout le monde dans cette lutte. “En cette journée mondiale du sida, nous sommes là pour rappeler que tout le monde compte !”, dira le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Oms, dans sa déclaration officielle. Selon les chiffres de l’Onusida : 36,7 millions de personnes dans le monde vivaient avec le sida en 2016, 1 million environ en sont mortes.
Les décès liés au sida sont certes en déclin, mais plusieurs parties du monde restent durement touchées par la maladie. “En Europe de l’Est et en Asie Centrale, les nouvelles infections du Vih ont augmenté de 60% depuis 2010, et les décès liés au sida de 27%. En outre, l’Afrique Centrale et de l’Ouest est toujours laissée de côté. Deux personnes sur trois n’ont pas accès au traitement. Nous ne devons pas avoir une approche à deux vitesses pour mettre fin à l’épidémie de sida”, affirme le directeur exécutif de l’Onusida, Michel Sidibé, dans sa déclaration à la presse.
Aux Comores, 230 cas ont été recensés entre 1988 et septembre 2017, dont 128 femmes et 102 hommes. 67 décès, dans cet intervalle, sont à déplorer. 50 personnes sont actuellement sous antirétroviraux (Arv), dont 31 hommes et 19 femmes. La tranche d’âge la plus touchée est de 30 à 40 ans.
La prévalence, en 2015, avait relevé 0,40% de cas d’hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (Hsh) et 0,5% de cas de travailleuses de sexe. Les jeunes de 14-24 ans représentaient 0,10% des cas.
La situation a beaucoup évolué. Le sida est actuellement classé maladie chronique, comme la tension et le diabète. Un individu sous traitement peu vivre avec la maladie sans risque de le transmettre au conjoint ou à la conjointe, ni à son enfant, explique la chargée de communication de la Direction de lutte contre le sida, Badaati Moudhihirou.
Elle appelle les gens à se faire dépister, surtout les femmes enceintes. “Nous avons recensé 18 cas de femmes enceintes et tous les enfants sont nés séronégatifs. Pour dire que le taux de transmission de la mère à l’enfant est de 0% aux Comores”, précise-t-elle. La célébration nationale de la journée mondiale de lutte contre le sida 2017 aura lieu le 12 décembre dans l’île de Ndzuani.