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Journée mondiale du tourisme I «Faire des Comores, un pays où il fait bon vivre et investir»

Journée mondiale du tourisme I «Faire des Comores, un pays où il fait bon vivre et investir»

Société | -   Abouhariat Said Abdallah

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Les Comores à l’instar des autres pays du monde ont célébré samedi dernier, la journée mondiale du tourisme à l’hôtel Golden Tulip en présence du chef de l’Etat. Le thème retenu au niveau national est «le tourisme durable des Comores ». Au niveau mondial, c’est plutôt « le tourisme rural». Cette semaine a été marquée par plusieurs activités dont l’exposition et la valorisation des produits comoriens et des caravanes touristiques organisées à Mwali et Ndzuani.

 

Le président de la République a pris part samedi dernier au Golden Tulip à la célébration de la journée mondiale du tourisme. Azali Assoumani indique que dans notre pays, en dépit des atouts touristiques indéniables dont nous disposons, le secteur du tourisme est encore embryonnaire et les infrastructures touristiques quasi-inexistantes. C’est dans ce contexte, nous dit-on, que le gouvernement a jugé utile d’intégrer parmi les projets phares de la Cpad, un “programme ambitieux” de développement touristique pour faire de notre pays un nouveau pôle touristique de l’Océan indien.
Le président annonce que « nous avons d’ores et déjà reçu des offres émanant des investisseurs étrangers et notamment d’une société égyptienne disposée à construire un hôtel de haut standing ».

“Cent vingt millions d’emplois menacés dans le monde”

Il est nécessaire, selon le chef de l’Etat, d’explorer les voies et moyens de mettre à profit les potentialités dont dispose le pays pour donner à ce secteur l’intérêt qu’il mérite. « La promotion du tourisme apportera une contribution significative à l’action que mène actuellement le gouvernement pour lutter contre la précarité et relancer le secteur de l’emploi », dira-t-il. Selon Azali Assoumani, le potentiel de notre pays est très peu exploité, ce qui constitue un atout « nous devons faire de ce pays, un lieu où il fait bon vivre et investir, une destination touristique de prédilection».


Dans son discours en langue nationale, le président Azali Assoumani a insisté sur la lutte contre la corruption, estimant que cette dernière est la mère l’insécurité juridique. « Nous devons faire de la paix, un combat personnel », a-t-il précisé. Le chef de l’Etat dit être convaincu qu’une fois le tourisme développé, notre pays sera convoité par les millionnaires ou par les touristes à la recherche d’un havre de paix et de tranquillité en ces temps où le monde est confronté à l’insécurité lié aux attaques terroristes et aux guerres. Pour sa part, Marcel Ouattara, représentant de l’Unicef, lisant le message du secrétaire général des Nations Unions pour la circonstance, a indiqué qu’au cours des 40 dernières années qui se sont écoulées depuis la première journée mondiale du tourisme, de nombreux progrès avaient été enregistrés.

Impacté par la pandémie

Selon lui, l’Agenda 2030 confirme sans ambiguïté que le tourisme peut servir à protéger la planète et nous aider à jeter les bases de la paix et de la compréhension entre les peuples. «Le tourisme fait vivre des millions de personnes tout particulièrement des femmes et des jeunes. Il a permis à des personnes qui risquaient d’être laissé de côté de trouver un travail décent et d’améliorer leurs conditions de vie », a-t-il souligné. Un peu plus loin, le mot du secrétaire général des Nation Unies soulignera que le secteur du tourisme a été frappé de plein fouet par la pandémie de la Covid-19. «Quelques cent vingt millions d’emplois sont menacés, la baisse du Pib mondial risque d’être compris entre 1,5 à 2,8%. Les répercussions seront particulièrement sur les pays vulnérables notamment les petits Etats insulaires en développement comme les Comores, les pays les moins avancés, et de nombreux pays. Nous devons absolument permettre au tourisme de redémarrer en toute sécurité».


Pour le ministre des Investissements en charge du Tourisme, cette journée est une occasion exceptionnelle pour faire connaître la part du secteur dans le développement durable à travers l’agenda 2030 des Nations Unies. « Nous tenons à marquer l’importance accordée au développement touristique par le gouvernement à travers le plan Comores émergent 2030 et sa déclinaison programmatique à un plan de développement intérimaire 2020-2024».
Houmed Msaidie estime que le tourisme est l’un des secteurs les plus impactés par la pandémie de la Covid-19 avec des conséquences fâcheuses. « Aucun pays n’a été épargné. Les restrictions sur les voyages et une baisse soudaine de la demande des consommateurs ont entrainé une baisse sans précédent du flux touristique à l’international. Le secteur est fortement impacté dans notre pays ». Ainsi, « le gouvernement a pris des mesures d’accompagnement ciblées sur le secteur pour atténuer les impacts. Des consultations ont été organisées par le ministère en charge du Tourisme afin de mieux cerner les impacts et les pertes réelles subies» souligne le ministre du Tourisme qui appelle à valoriser le tourisme intérieur. «Il nous faut désormais miser sur la promotion de la découverte des sites et du patrimoine naturel, les arts, et traditions du pays », avance-t-il avant d’ajouter que « bien gérer le tourisme rural pourrait profiter aux communautés rurales et générer plus d’emplois et de revenus substantiels dans le pays».

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