La journée nationale de concertation de la filière Ylang a eu lieu mercredi 14 décembre, au ministère de l’Agriculture, à Mde ya Bambao. Il s’agit d’une journée d’échanges et de réflexions sur la filière initiée depuis 2017, laquelle était à l’origine de la création de de l’Interprofession comorienne de la filière Ylang. Organisée et animée jusqu’en 2020 par les Initiative développement (Id) et 2Mains, cette journée de concertation est actuellement animée par l’association des professionnels de la filière, dénommé Interprofession comorienne de la filière ylang (Icfy), avec l’appui technique de l’Ong Initiative développement et le soutien financier de l’ambassade de France.
La cinquième journée de concertation a vu la participation de tous les acteurs du secteur, à savoir les producteurs, les cueilleurs, les distillateurs, les techniciens de distillation, les acteurs institutionnels et les exportateurs pour examiner ensemble, avec l’Office comorien de produits de rente (Ocpr) et le projet Appui aux filières d’exportation et au développement rural (Afidev) les enjeux et les difficultés auxquelles toute la filière fait face. «Nous sommes ici depuis trois jours pour réfléchir aux possibilités de s’organiser collectivement pour améliorer la situation, sachant que la filière Ylang est affectée par une crise grave de chute des prix et des ventes depuis 2018, laquelle a plongé des milliers de familles comoriennes dans une précarité accrue», a indiqué le président régional de l’Icfy, au niveau de Ngazidja.
Le bilan 2022 et le plan d’activités 2023
Rappelant que les Comores détiennent la meilleure qualité de la filière ylang dans le monde, à savoir l’Extra-supérieur et l’Extra, Mahmoud Mzembaba s’est félicité de la décision du président de la République de mettre en place l’Office comorien des produits de rente. «La production des huiles d’ylang-ylang de l’archipel des Comores est emblématique, tant par sa renommée et la qualité de ses terroirs. Elle constitue en moyenne 12 à 15% de revenus d’exportation du pays et fait vivre environ 10% de la population», a-t-on lu dans le communiqué remis à la presse à l’occasion.
Plusieurs points étaient alors à l’ordre du jour, notamment le bilan d’activités de l’année 2022, le plan d’accompagnement de la filière pour sa structuration, le plan d’activités de 2023. «Nous nous sommes penchés sur les réalisations faites jusqu’à lors, les perspectives à venir et tous les besoins de la filière pour améliorer le domaine», a-t-il fait savoir.
Cette réunion s’est également penchée sur le renforcement et l’accompagnement de l’Icfy pour défendre les droits des acteurs du domaine, mais aussi sur la sécurisation de la filière et la matière elle-même (l’ylang-ylang), ainsi que d’autres projets du secteur pouvant aider ce dernier à se développer et à développer l’économie du pays. Le recensement de tous les acteurs du domaine et le nombre de tonnes cueillis, de litre d’huile distillés, de hectares occupé par la culture d’ylang, entre autres, a en outre fait l’objet d’une étude, à en croire le président de la filière au niveau de Ngazidja. Cette étude en cours permettra de maîtriser le domaine et connaitre davantage les chiffres exacts de chaque domaine de la filière sur le plan national et dans les îles.
