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Journée île morte à Ndzuani : L’appel de l’Ista n’a pas été tout à fait suivi

Journée île morte à Ndzuani : L’appel de l’Ista n’a pas été tout à fait suivi

Société | -   Sardou Moussa

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Pour dénoncer le non respect des textes en vigueur et le manque d’engagement des autorités, l’Intersyndicale des travailleurs anjouanais (Ista) avait convié les travailleurs et travailleuses de la fonction publique et du secteur privé à procéder à une journée île morte hier. Mais malgré le communiqué de l’Ista, largement diffusé dans les médias notamment, le mot d’ordre n’a pas été bien suivi.

 

L’appel à une journée île morte hier mercredi 29 novembre, lancé par des leaders syndicaux de Ndzuani, n’a pas eu l’écho escompté. Alors que la population avait redouté une paralysie totale du système des transports, de l’administration et du commerce, finalement l’on a seulement vécu un démarrage un peu tardif des activités dans le chef-lieu de l’île, Mutsamudu.

L’arrêt de travail d’un jour a toutefois été observé par une part non négligeable des transporteurs en commun ruraux et des établissements scolaires publics et privés. Certains commerces de Mutsamudu n’avaient pas non plus ouvert. Le fait est que de nombreuses personnes ont cru à une “journée fériée”, malgré les nombreuses affiches distribuées par l’intersyndicale depuis plusieurs jours.

“C’est une fête de quoi au juste ? Ce n’est même pas dans le calendrier...”, a par exemple demandé un jeune homme à son ami, dans une gargote à Mirontsi.
Cette journée île morte a été annoncée depuis deux semaines par l’Intersyndicale des travailleurs anjouanais (Ista).

Dans un communiqué largement diffusé, celle-ci avait appelé “tous les travailleurs et travailleuses d’Anjouan”, aussi bien “de la fonction publique que du secteur privé”, à “se mobiliser en masse” pour dénoncer le “non respect des textes en vigueur, des protocoles d’accord et des conventions entre les travailleurs (…) et nos dirigeants (sic)”, notamment.

Un chauffeur de bus de la région de Sima, qu’Al-watwan à interrogé à propos de son refus de suivre le mot d’ordre, a répondu qu’il ne pouvait pas arrêter une seule journée de travailler car devait une sacrée somme d’argent au Sanduk. La même justification a été fournie par un commerçant de Mutsamudu, interrogé par l’Ortc.



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