Le Bureau géologique des Comores (Bgc) en partenariat avec le Pnud et l’université des Comores a organisé hier mercredi à l’Ecole de médecine et de santé publique (Emsp), une table ronde portant sur le thème : «comment créer un environnement favorable aux femmes et aux filles dans les sciences, technologies, ingénieries et mathématiques (Stim) et les énergies renouvelables afin qu’elles puissent contribuer pleinement au développement durable dans leur pays».
Relever des nouveaux défis
Cinq femmes actives dans différents domaines des Stim ont pris plaisir à partager avec le public leurs expériences, les défis et les succès qu’elles vivent au quotidien. L’une d’entre elles, Nahida Houssein, ingénieure en énergie, a fait savoir que son souhait est «que les femmes comoriennes n’aient plus à se limiter à ce qu’elles doivent faire, mais qu’elles puissent aussi choisir ce qu’elles veulent faire pour s’épanouir pleinement».
La secrétaire générale du ministère de l’Energie, de l’eau et des hydrocarbures, Najda Said Abdallah, a tenu à encourager «celles qui souhaitent s’investir dans le développement économique et durable de notre cher pays, à poursuivre leurs ambitions et à entreprendre une carrière dans la transition énergétique». Pour elle, «rien ne peut se faire sans la femme et les obstacles ne constituent pas un frein, il faut les sauter pour avancer». Toujours selon elle, «pour progresser en matière d’égalité de genre, à compétences égales avec les hommes, les femmes doivent pouvoir accéder à des positions de pouvoir et d’influence dans le processus décisionnel».
Pour sa part, la représentante résidente du Pnud, Fenella Frost a montré que de nombreuses études ont prouvé qu’une plus grande égalité des genres dans ces secteurs de l’économie apporte des avantages économiques et sociaux pour tous. «L’objectif de cette journée est de sensibiliser la société civile et les pouvoirs publics sur les accomplissements des femmes de sciences en Union des Comores, encourager les nouvelles générations de filles à relever de nouveaux défis scientifiques dans un contexte de transition énergétique et sociale et formuler des recommandations et propositions spécifiques avec une perspective de genre au niveau institutionnel pour encourager leurs participations dans l’élaboration des politiques publiques». Elle a ajouté que «le Pnud vise à combler des écarts entre les genres dans le secteur de l’énergie et les autres secteurs liés au développement durable».