Les journées de la diaspora ont été lancées officiellement samedi dernier, au siège de l’Union des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture (Uccia). La cérémonie a eu lieu en présence de plusieurs personnalités, notamment la directrice générale de l’Agence nationale pour la promotion des investissements (Anpi) et l’ambassadeur de la République unie de Tanzanie aux Comores. Il s’agit des journées dédiées aux échanges avec la diaspora comorienne sur le développement économique du pays, les investissements, l’attractivité, l’accompagnement et la diaspora entrepreneuriale.

“La Diaspora, fer de lance de l’Emergence”

à l’occasion, le président de la chambre des commerces, d’industrie et d’agriculture (Ccia) de Ngazidja, Ali Idjihadi, a, dans son mot de bienvenue, montré que dans le plan de développement stratégique pour la période 2021-2025, l’Uccia a placé la diaspora dans la listes des “maillons essentiels” de son plan et “un vecteur du développement local”. “A l’instar des diasporas africaines, la diaspora comorienne peut jouer un rôle de premier plan dans le développement de son pays”, a-t-il déclaré, soulignant toutefois qu’il faut améliorer l’allocation de ses ressources et l’emploi de ses compétences.

Le président de la Ccia Ngazidja appelle à “changer de paradigme”, à “franchir un palier”, à “parler désormais d’investissement pour soutenir le développement local” au lieu de “concentrer nos efforts uniquement dans la consommation”. Ali Idjihadi s’est félicité de la volonté des Comoriens qui aspirent toujours, où qu’ils soient, à retourner chez eux, dans leur pays d’origine un jour. Pour lui, il faut préparer ce retour “en faisant en sorte que le pays soit un endroit agréable”. “C’est la raison pour laquelle, nous devons réunir nos efforts pour y parvenir. Le moment est venu pour penser investissement”, a-t-il fait savoir.

Pour sa part, le commissaire en charge de la diaspora a dévoilé l’esprit et la finalité de cet évènement. “Les Comoriens de l’extérieur, hommes, femmes et jeunes aux profils et talents différents qui ont décidé de tenter, par la voie de l’entrepreneuriat, l’aventure de retourner s’installer dans le pays”.Pour Aboussalam Issa, ces journées permettront aux entreprises et institutions dédiées de la diaspora d’exposer leurs talents, de partager leurs expériences “afin de faire de la diaspora le fer de lance de la relance pour l’émergence”.

Le commissaire en charge de la diaspora saisira l’occasion pour évoquer le rôle important que joue cette dernière dans le projet de l’émergence.
Il évoquera ainsi l’importance des transferts de fonds qui, selon lui, dynamisent l’économie. “Le capital humain des Comoriens de l’extérieur est une richesse de taille qu’il faudra encore mobiliser pour notre développement. Les diasporas days sont donc l’occasion de montrer une autre image du pays en valorisant le potentiel existant par la découverte de notre patrimoine, de notre histoire, de notre nature”, a-t-il largement expliqué, citant plusieurs activités qui seront à l’honneur pendant cette période appelée journées de la diaspora.

Le potentiel de la Diaspora en compétence en ressources financières

Il parlera, entre autres d’activités sportives et culturelles, des visites guidées et des partages d’expériences avec des acteurs issus de la diaspora.
Représentant la gouverneure de Ngazidja, Abdoulkarim Hassan a, comme les précédents intervenants, souligné les potentialités de la diaspora comorienne dans le développement du pays.

Pour lui, c’est un acteur majeur “dans la consolidation des liens et des partenariats entre le pays et l’extérieur”. Le directeur de cabinet de la gouverneure de Ngazidja se dit très content de voir “le commissariat en charge de la diaspora prendre son envol” avec des activités “d’accompagnement, d’assistance et de promotion des Comoriens de l’extérieur”. Montrant que ces journées de la diaspora sont “le fruit d’une longue réflexion” entre le commissariat chargé de la diaspora, l’Anpi, l’Uccia et la société Média Futur, avec le soutien effectif du gouvernement, Abdoulkarim a exprimé le souhait de voir ces journées poser les jalons d’une “véritable dynamisation” du commissariat chargé de la diaspora. “J’espère que cette dynamique servira à renforcer les liens intimes entre l’Etat et la diaspora”, a-t-il déclaré.