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Justice-Agression du sergent Ali Radjabou I L’instruction ouverte contre Idi Boina est bouclée

Justice-Agression du sergent Ali Radjabou I L’instruction ouverte contre Idi Boina est bouclée

Société | -   Mariata Moussa

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Un deuxième volet de l’affaire relative à l’agression du sergent Ali Radjabou va être jugé devant la Cour de Sûreté de l’Etat dans les jours à venir. Au cours de cette deuxième étape, cette juridiction d’exception va se pencher sur le cas d’Idi Boina, ancien porte-parole de l’Union de l’opposition.

 

“L’instruction ouverte contre Idi Boina est terminée, l’affaire est prête à être jugée”, a-t-on appris, jeudi 15 octobre, auprès du parquet. Il s’agit d’un deuxième volet de l’affaire relative à l’agression, le 30 juillet 2018, du sergent Ali Radjabou. Interrogé à ce sujet, Me Abdillah M’madi Saïd, un des avocats de l’inculpé a déclaré “ne pas être au courant de l’évolution de cette procédure”. Selon lui, au regard des éléments et informations qui sont à sa disposition, l’affaire est loin d’être terminée. “Je me demande comment une affaire pourrait passer devant une juridiction de jugement alors que l’ordonnance de règlement ne nous est pas communiquée”, dit-il.


En dehors de cette histoire d’ordonnance de règlement, l’avocat a également ajouté que l’ordonnance de renvoi n’est pas aussi communiquée. “Pour le respect du principe contradictoire, cette ordonnance devrait être communiquée afin de nous permettre, nous avocats de la défense, d’user des voies de recours s’il y a lieu”. Dans ses explications, Me Abdillah M’madi Saïd a ajouté qu’à “notre connaissance, depuis que nous avons saisi le juge d’instruction pour une mise en liberté d’office, pour recevoir comme réponse, une mise en liberté provisoire, assortie des mesures de contrôle judiciaire, nous n’avons reçu aucune information sur l’évolution du dossier. Ce manque de communication, nous a poussés à demander un non-lieu de notre client, nous n’avons reçu aucune réponse. Cependant, notre client a été placé sous mandat de dépôt pendant plus de dix-huit mois sans qu’une autre personne soit écoutée”.

Le 11 février 2019

Au sujet de cette éventuelle comparution devant cette juridiction exceptionnelle, Me Abdillah M’madi Saïd affirme ne rien comprendre. “A notre connaissance, nous nous demandons comment notre client va être jugé devant la Cour de Sureté de l’Etat alors que le dossier est instruit par un juge d’instruction classique, il continue ses pointages hebdomadaires devant ce même juge et par quel miracle va-t-on le juger devant cette Cour”, se demande-t-il.


Rappelons qu’Idi Boina a été déféré au parquet de la République de Moroni, le 11 février 2019, après avoir passé une garde-à-vue à la gendarmerie dans le cadre de l’agression du sergent Ali Radjabou. Suite à son déferrement, Idi Boina a été présenté à un juge d’instruction, inculpé et placé en détention provisoire. “J’ai appris que le parquet a ouvert une information judiciaire”. Interrogé à l’époque sur cette procédure judiciaire engagée contre son client, l’avocat qui n’a pas souhaité donner de détails sur le sujet avait confié être surpris de voir son client embarqué par les éléments de la gendarmerie. “J’ai seulement été témoin de la scène, j’assistais à l’arrestation de mon client”.
Lors du délibéré, intervenu le 17 décembre 2018, la Cour a condamné l’ancien député Tocha Djohar et Ahmed Soulé à 20 ans de détention criminelle “pour leur participation à l’agression du sergent Ali Radjabou”, survenue lors du référendum de la révision constitutionnelle, du 30 juillet 2018. Cette décision de la Cour de sûreté de l’Etat a condamné, le secrétaire général du parti Juwa, Ahmed Hassane El Barwan et Fakridine Djaffar à 7 ans de détention criminelle. Quant à Absoir Ali, Sadam Toihir, Siradjidine Ben Mahamoud, Kamalidine Said Ali, Ahmed Ali Saïd, Mohamed Ali Saïd et Dahalani Sihaka, Ces condamnés à l’exception du député Tocha Djohar ont tous bénéficié d’une grâce présidentielle.

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