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Justice comorienne I Des magistrats formés sur la déontologie

Justice comorienne I Des magistrats formés sur la déontologie

Société | -   Mariata Moussa

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Des magistrats vont revoir, cinq jours durant, leurs cours organisés au Retaj hôtel qui se portaient sur les règles de déontologie qui régissent leur profession. Les magistrats de la place vont se perfectionner et renforcer leurs compétences en matière des règles déontologiques.

 

Une session de formation sur la déontologie de la profession de magistrats se déroule du 3 au 7 mai au Retaj hôtel à Moroni. Elle est organisée en partenariat avec le ministère de la Justice et Expertise France à travers le volet» Justice» appuyé par le Fonds de solidarité pour les projets innovants (Fspi).


Durant les cinq jours de la formation, les magistrats vont revoir leurs cours qui se portaient sur les règles de déontologie qui régissent leur profession.
Les magistrats de la place vont se perfectionner et renforcer leurs compétences en matière des règles déontologiques. Interrogé sur la tenue de cette formation, le secrétaire général du Conseil supérieur de la magistrature (Csm), Soilihi Mahamoud estime que c’est une chance particulière offerte aux magistrats.

Echanges entre professionnels

«Les magistrats ont besoin de recyclage. Certains magistrats ont exercé pendant plusieurs années sans avoir eu l’opportunité d’effectuer des formations continues. C’est une aubaine pour nous de bénéficier de cette formation», dit-il.Pour lui, la session de recyclage est utile dans l’exercice du travail des magistrats. «Cette formation est également, poursuit Soilihi Mahamoud, un moment d’échanges entre eux et leur formateur. Il consiste également à les rappeler des règles déontologiques». Au sujet de l’importance de ce module, le secrétaire général du Csm a ajouté que «le respect des règles déontologique est important dans l’exercice de la profession de magistrat».


«La déontologie repose sur la discipline, la loyauté, la dignité et la probité. Si un magistrat travaille dans le non respect de ces notions, il est normal que les justiciables perdent confiance à cet outil qui est la justice. Il est donc temps que les magistrats soient rappelés de ces notions afin qu’ils pussent les mettre en pratique dans l’exercice de leur profession», devait préciser le secrétaire général du Csm.


Interrogé sur la nécessité de redorer l’imager de la justice, Soilihi Mahamoud soutient que «c’est l’un des objectifs de la formation. Je pense qu’à l’issue de celle-ci, les magistrats vont se rappeler qu’ils doivent travailler avec honnêteté, dignité, impartialité et surtout avec indépendance». A l’en croire, cette formation est arrivée à point nommé. Il est nécessaire de les former avant de mettre en pratique les textes du Csm.


Désormais, «le magistrat qui aurait manqué à ses engagements conformément à son statut et en violation de la déontologie, pourrait être traduit devant le Csm, qui sert également à surveiller le comportement des magistrats», déclare Soilihi Mahamoud. Selon un magistrat du siège du tribunal de Ndzuani, la session passe en revue les questions d’éthique, le comportement du magistrat à l’égard de la société et surtout son comportement professionnel. «Nous avons tous appris ces questions lors de nos formations initiales», se souvient-il avant de proposer qu’»elles devraient nous être rappelées régulièrement afin qu’on puisse les appliquer correctement»

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