Le samedi 8 juin dernier, le parquet de Moroni a vu comparaître «deux jeunes filles majeures», accusées de comportements jugés «contraires aux bonnes mœurs et contre nature», selon les informations fournies par le procureur de la République de Moroni, Ali Mohamed Djounaïd.Les faits qui leur sont reprochés sont inédits. Selon les éléments du dossier, elles se seraient présentées devant un prédicateur de leur localité avec une demande inhabituelle : elles voulaient être unies par les liens du mariage.L’enquête menée par les autorités n’a pas confirmé qu’elles avaient effectivement rencontré un cadi ou un prédicateur pour officialiser leur union. Cependant, il a été établi qu’elles entretenaient déjà une relation amoureuse depuis près de deux ans et qu’elles vivaient ensemble depuis tout ce temps. Leurs dépositions, ainsi que d’autres preuves recueillies, ont révélé des actes à caractère sexuel jugés contraires aux bonnes mœurs et à la nature, selon toujours le procureur.
Placées en détention provisoire, elles attendent maintenant de comparaître devant le tribunal correctionnel. Les délits pour lesquels elles sont poursuivies sont réprimés par l’article 300 du code pénal comorien, lequel dispose que «tout acte de caractère sexuel contraire aux mœurs ou contre nature sera puni de 6 mois à 2 ans et d’une amende de 100.000 à 300.000 francs».Ce cas défraie actuellement la chronique à Moroni, surtout qu’il survient quelques jours seulement après celle de la comorienne s’étant liée officiellement avec une femme réunionnaise, à Mayotte.