Le substitut du procureur, Abdou Ismael, suite à une plainte déposée par le mari de sa cliente, a cité Me Moudjahidi Abdoulbastoi à comparaitre au tribunal hier. Un cas qui a provoqué un grand chez ses confrères qui demandaient le respect de la loi.
Ses confrères ont rappelé l’alinéa 2 de l’article 61 de la loi de 2008 portant, création et fonctionnement de la profession d’avocat qui souligne que “le bâtonnier doit être préalablement avisé avant toute poursuite contre un avocat. L’inobservation de cette formalité est une cause de nullité de la procédure”.
Selon Me Fahmi Said Ibrahim, “la relation entre Moudjahidi et sa cliente est couverte par le secret professionnel, à ce titre, il ne pouvait pas faire état du contenu de la conversation avec sa cliente. C’est la loi et la déontologie qui exigent cela”, ajoute l’ancien ministre de la Justice.
Une décision qui honore le tribunal
Avant de poursuivre : “on ne comprend pas comment le mari de la cliente ait pu soutenir que Moudjahidi a porté atteinte à son honneur à travers des propos qui auraient était tenus par le confrère”.
En l’absence de preuves, le tribunal de Moroni a annulé la procédure contre l’avocat Moudjahidi Abdoulbastoi.
“Je ne peux qu’être heureux de voir que le tribunal de Moroni a donné acte d’une bonne lecture du droit et nous ne pouvons que féliciter les juges qui ont rendu cette décision qui honore le tribunal de Moroni”, a-t-il souligné.
Nourina Abdoul-Djabar