Placé en détention provisoire depuis le 6 mai dernier pour les faits de «complicité d’association de malfaiteurs, blanchiment d’argent, faux et usage de faux» présumés, Yasser Mzé Saïd, le mari de Nazra Saïd Hassane, a recouvré sa liberté le samedi 22 juillet dernier. Le juge d’instruction lui a accordé une mise en liberté provisoire, suite à deux demandes présentées par son avocat, Me Mohamed Nassur Saïd Ali. Cette décision soumet automatiquement l’inculpé à un contrôle judiciaire. Ce nouveau statut implique la levée de certaines mesures restrictives, telles que l’interdiction de quitter le territoire et l’obligation de se présenter hebdomadairement au cabinet du juge d’instruction pour pointer.Me Mohamed Nassur Saïd Ali, son avocat, a déclaré que son client «devra dorénavant se rendre une fois par semaine au cabinet du juge pour pointer». Pour rappel, l’affaire Nazra implique une cinquantaine d’inculpés, dont des cadres de Comores Télécom et le receveur central du service des impôts, selon un autre avocat intervenant dans le dossier.
Six chefs d’accusation dans l’affaire Nazra
Les chefs d’accusation comprennent une «participation à un groupe criminel organisé», du «blanchiment d’argent», un «détournement de fonds publics», une «spéculation illicite», de la «concussion», ainsi que des accusations de « faux et usage de faux ».Il convient de rappeler que suite à de lourdes suspicions de fraude, avec la complicité de certains agents hauts placés de la police, Nazra Saïd Hassane, instigatrice présumée d’une grosse arnaque financière calquée sur le modèle de la Pyramide de Ponzi, avait réussi à quitter le pays pour se réfugier à Madagascar avec sa famille. Toutefois, à leur arrivée à l’aéroport d’Ivato à Antananarivo, ils ont été arrêtés et rapatriés à Moroni. Cela s’est produit le 5 avril dernier, date à laquelle l’inculpée et sa famille ont atterri à l’aéroport de Moroni.