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Justice : Le contentieux entre Saifidine Nadjma et Austral Air sera examiné ce samedi devant le tribunal du travail

Justice : Le contentieux entre Saifidine Nadjma et Austral Air sera examiné ce samedi devant le tribunal du travail

Société | -   Abouhariat Said Abdallah

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Si le licenciement de Saifidine Nadjma ne fait plus aucun doute, le caractère dudit licenciement lui, pose problème. Pour l’avocat de la défense, il s’agit d’un licenciement abusif tandis que pour Austral Air il n’en est rien puisque légitime. Après deux réunions de conciliations sans grand succès, l’ancienne employée de la compagnie aérienne demande des dommages et intérêts en plus de ses droits élémentaires. Son ancien employeur ne veut lui payer que les droits élémentaires relatifs à tout licenciement légitime. Rendez-vous ce samedi devant le juge.

 

C’est samedi 26 aout prochain que sera examiné l’affaire qui oppose Saifidine Nadjma à son employeur, l’agence de voyage Austral Air. Le renvoi de cette affaire devant le tribunal du travail est survenu suite à deux séances de conciliation non fructueuses entre les parties. Selon Me Djamalidine Bacar, avocat de la plaignante, l’affaire n’est plus en phase de conciliation car l’employeur de ma cliente a refusé de répondre aux demandes que nous lui avons faites.

Dans son intervention, l’avocat a ajouté que ses contradicteurs veulent  verser uniquement les droits élémentaires à sa cliente, chose qu’il conteste car il y a eu licenciement abusif. Nous demandons des dommages et intérêts, plus les droits élémentaires.
Quant à Me Mohamed Abdérémane Hilali, avocat de l’agence de voyage, son client rejette ces demandes car

 

le licenciement de l’employée est légitime. Nous n’allons pas accepter de lui verser des dommages et intérêts. Nous allons nous limiter à lui verser uniquement ses droit élémentaires relatifs à tout licenciement légitime.

 

Selon l’avocat d’Austral Air, le juge ayant constaté le désaccord existant entre les parties a décidé de mettre fin à cette phase de conciliation, donc, le contentieux est porté devant le tribunal du travail.

Au sujet de ce licenciement “légitime” régulièrement soulevé par l’agence de voyage et son conseil, Me Mohamed Abdérémane Hilali rappel qu’en adressant un courrier aux partenaires d’Austral Air, qui sont Air Austral et Ireland blyth limited (Ibl), pour leur faire part des informations dont ces partenaires n’étaient pas sensés être au courant, l’employée a manifesté une volonté de nuire la société.

“10 millions de dommages et intérêts”

De son coté, Me Djamalidine Bacar soutient le contraire. Selon-lui, l’intention de nuire n’y est pas et il compte le prouver devant le juge. Pour soutenir son argumentation, l’avocat de l’employée avance que sa cliente n’avait pas d’autre endroit pour se plaindre que devant Air Austral et Ireland blyth limited (Ibl), qui à ses yeux sont les supérieurs hiérarchiques de son employeur : le directeur de Austral Air.

 

Ma cliente s’est retrouvée toute seule, le directeur s’est rangé du coté de son agresseur, qui n’est autre que son épouse. Devant la gendarmerie, il a témoigné que c’est ma cliente qui a agressé son épouse et non le contraire. Etant donné qu’elle n’avait pas l’organigramme de la société pour savoir qui est qui, et qu’elle avait grandement besoin de se plaindre auprès de la société, elle s’est adressée auprès d’Air Austral et Ibl.

 

Ces demandes formulées par l’avocat de Saifidine Nadjma rejetées par l’agence de voyage font état de dommages, évalués à 10 millions  de francs comoriens soit les indemnités de préavis et les droits de congé non payés.

Rappelons que ces problèmes rencontré par Saifidine Nadjma, désormais ex-employée d’Austral Air remonte au mois de juin dernier. A l’issue d’une réunion effectuée entre le gérant d’Austral Air et son personnel, une altercation s’est produite entre la secrétaire administrative de la société et Saifidine Nadjma.

La secrétaire, s’est permis de donner une gifle à l’employée et cela en présence de l’ensemble du personnel. De son coté, l’employée s’est retenue de riposter et a fait le choix de porter l’affaire en justice.

Jugée devant le tribunal de flagrant délit, la femme du directeur a été déclarée coupable de coup et blessure, mais exempté de peine d’emprisonnement car elle a présenté des excuses à l’audience.
    

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