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Justice : Le tribunal se prononcera sur l’affaire des faux billets, le 19 octobre prochain

Justice : Le tribunal se prononcera sur l’affaire des faux billets, le 19 octobre prochain

Société | -   Mariata Moussa

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Poursuivis et placés en détention provisoire, depuis octobre 2016, les prévenus de l’affaire de fausse monnaie et contrefaçon se sont présentés devant le tribunal correctionnel pour répondre de leurs actes. Cette affaire de contrefaçon a été effectuée sur des billets de 50 et 100 euros, estimés à une équivalence de 20 mille euros, soit 10 millions de francs comoriens. Ayant reconnu les faits qui leurs sont reprochés, les deux prévenus ont plaidé coupable alors que l’ancienne femme de la Meck Moroni dit avoir restitué l’argent quand elle a appris qu’il s’agissait de faux billets.

 

C’est le 19 octobre prochain que nous connaitrons le sort de Djounaid Bacar, Mohamed Fouad et Trounda Mmadi, poursuivis et placés en détention provisoire depuis le 22 octobre 2016.  En effet, la justice leur reproche d’avoir versé dans la contrefaction de billets.


Ce renvoi pour délibéré a été décidé à l’issue d’une audience tenue devant la troisième chambre correctionnelle, exceptionnellement, hier 26 septembre. Cependant Trounda M’madi, ancienne femme de ménage à la Meck Moroni, poursuivie pour complicité de fausse monnaie, a obtenu une mise en liberté provisoire, le 5 juin dernier après plus de sept mois en détention.

La contrefaçon concernerait des billets  de 50 et 100 euros, estimés à une valeur de 20 mille euros, soit 10 millions de francs comoriens. Devant le juge, les deux prévenus ont reconnu les faits qui leurs sont reprochés, contrairement à Trounda M’madi, qui a simplement déclaré avoir reçu 150 euros de son compagnon Djounaid Bacar.


En essayant de les échanger à la Meck, j’ai appris que les billets étaient faux, je les ai donc rendus, pour le reste, je ne suis pas au courant, a-t-elle argué.


A son tour, lors de son interrogatoire, le principal prévenu, Djounaid Bacar a précisé que les faux billets de banque se trouvaient au domicile de Fouad Mohamed. “Au cours d’un déplacement, Fouad m’a confié les clés de sa maison et quand j’ai découvert qu’il avait autant d’argent, j’ai subtilisé quelques billets”, avant d’ajouter, “je ne suis pas un voleur, mais j’avais des soucis et je me suis dit que cet argent pourrait m’aider”.

De son coté, Mohamed Fouad, a déclaré au tribunal que la fausse monnaie appartenait à un certain Omar Ben Charaf, qui actuellement se trouve à l’étranger.Cet élément avancé par Mohamed Fouad a constitué un axe de défense.


“victimes de la méchanceté de leur ami”

Pour Me Tadjidine Ben Mohamed, les prévenus sont victimes de la méchanceté de leur ami Omar Ben Charaf, qui fait objet d’un mandat d’arrêt international depuis le mois de mai dernier. “Nous avons montré notre bonne foi, nous plaidons coupables et demandons la levée du mandat de dépôt qui pèse sur nos clients”.

En insistant sur le fait que les prévenus sont des victimes du dénommé Omar Ben Charaf, Me Tadjidine Ben Mohamed a précisé, “bien que Trounda M’madi n’est pas ma cliente, elle est plus à plaindre car elle a perdu son emploi, placée en détention alors qu’elle ignorait tout de cette affaire”.

Alors que le ministère Public s’en est remis à la sagesse du tribunal, Me Abdillah M’madi Saïd, réitère la levée du mandat de dépôt car sa cliente a passé plus de temps en détention.

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