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Justice : les manifestants du 30 novembre dernier seront jugés samedi prochain

Justice : les manifestants du 30 novembre dernier seront jugés samedi prochain

Société | -

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Oubeidillah Mchangama nie tous les faits qui lui sont reprochés, à savoir trouble à l’ordre public et participation à une manifestation non autorisée. Devant le parquetier, l’animateur de Fcbk-Fm a insisté sur le motif professionnel qui lui a conduit à se trouver sur les lieux.

 

Les manifestantes de la marche contre le régime de samedi dernier, ainsi que les deux chauffeurs et l’animateur de radio arrêtés aussi à l’issue de cette manifestation, ont été déférés au parquet de la République en milieu de la journée d’hier, mardi 3 décembre. Ils étaient en garde-à-vue à la gendarmerie de Moroni depuis samedi dernier et il leur a été signifié que leur audience est prévue le samedi prochain, 7 décembre.


Ces personnes sont poursuivies pour trouble à l’ordre public et organisation d’une manifestation non autorisée. Devant le parquet, la plupart des personnes arrêtées ont reconnu avoir pris part à cette manifestation sans se soucier qu’elle a été autorisée ou pas.


Par contre Oubeidillah Mchangama, un des animateurs de Fcbk-Fm, a rejeté en bloc les accusations portées contre lui. C’est ainsi que le parquet a ordonné son placement en mandat de dépôt pour comparaitre samedi au même titre que les autres prévenus. Il lui est reproché des faits de «trouble à l’ordre public et participation à une manifestation non autorisée». Devant le parquetier, l’animateur a insisté sur le motif professionnel qui lui a conduit à se trouver sur les lieux. Dans sa déposition, il a tenté en vain d’expliquer au parquetier qu’en sa qualité de journaliste, il y était sur place pour couvrir la manifestation, conformément à son travail qui consiste à informer la population.


Selon un des avocats qui se préparent pour défendre Oubeidillah Mchangama et les manifestants, «cette décision de fixer l’audience au samedi est en violation avec l’article 393 du code de procédure pénale pour le cas du journaliste». L’avocat se demande pourquoi attendre jusqu’au samedi pour juger Oubeideillah Mchangama, alors que le mercredi et le jeudi, il y a des audiences. «Comme le parquet n’a pas eu le temps de le juger le mardi, pour respecter la loi, il aurait programmé l’audience le mercredi ou le jeudi, «a ajouté l’avocat. Joins au téléphone, le procureur de la République n’a pas décroché, mais a simplement envoyé un message pour dire qu’il ne pouvait pas répondre tout de suite. Il a toutefois confirmé la date de l’audience.

Mm

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