Après une longue attente, Moncef Saïd Ibrahim a finalement prêté serment le samedi dernier 10 novembre. Devant la Cour d’appel, en présence des amis et proches, le troisième des frères Saïd Ibrahim est désormais avocat stagiaire au barreau de Moroni. Inscrit sur la liste des avocats stagiaires du tableau de l’ordre des avocats, le Coran à la main, Moncef Saïd Ibrahim a, devant Dieu, devant la Cour d’appel et l’assistance présente à la cérémonie, juré «de remplir dignement et loyalement ma mission en veillant au respect strict des règles de mon ordre et de ne jamais m’écarter du respect dû à la justice et aux institutions.»
Moncef Saïd Ibrahim est officiellement devenu avocat-stagiaire inscrit au barreau de Moroni avec un stage préalable de trois ans, a mentionné le procureur général dans ses réquisitions. Le procureur général a demandé à la Cour d’appel d’accepter le serment de Moncef Saïd Ibrahim pour ouvrir la voie à son inscription sur le tableau de l’ordre des avocats. Le chef du parquet général a rappelé, au passage, les obligations de la profession d’avocat pour le bon fonctionnement de la justice comorienne. Durant toute cette période de stage, l’heureux inscrit va travailler au cabinet Ylang sous la supervision de son maître de stage, le bâtonnier de l’ordre des avocats, Me Ibrahim Ali Mzimba.
Interrogé sur les raisons ayant fondé son soutien à la candidature de Moncef, le bâtonnier a déclaré qu’il est «classique pour toute candidature d’être minutieusement étudiée». Mzimba poursuivra que cette étude ( du dossier de Moncef, ndlr) par le conseil se porte sur «les points forts et les faibles du candidat d’une manière transparente. Très peu de candidat ont fait l’unanimité du conseil de l’ordre lors de cette étude et pour le cas de Moncef, il n’est pas un cas isolé».
Pour justifier la candidature de Moncef Saïd Ibrahim, Ibrahim Ali Mzimba a mis en avant l’expérience accumulée en la matière par le demandeur au-delà de ses titres classiques dans le cadre de ses fonctions au sein des chancelleries comoriennes. «Les qualités de l’exigence de soi et de probité sont essentielles dans l’exercice de la profession, or Moncef est très respectueux des valeurs centrales dans l’exercice de notre profession», a déclaré Me Ibrahim Ali Mzimba, Emu d’avoir franchi cette première étape important pour exercer la profession «de son cœur», le tout nouvel avocat stagiaire a déclaré qu’il mesure la charge de la responsabilité qui lui incombe. «Le serment lui-même est un rappel des obligations qui pèsent sur le métier d’avocat», devait-il mentionner. Interrogé sur le fait d’être le troisième frère Saïd Ibrahim a embrassé la profession d’avocat, Moncef a déclaré qu’»il s’agit d’un choix qui l’amène à travailler au service de l’Etat sur les questions de droits, un métier qui appelle à plus de sérieux, d’humilité et de compétences ; trois qualités fondamentales pour devenir un brillant avocat».