Poursuivi et placé en détention provisoire pour les faits d’agression sexuelle sur une mineure de 8 ans, Mohamed Abdou alias Kanashewo, 43 ans, va comparaitre devant la première chambre correctionnelle de demain, jeudi 1er août. Ces faits qui conduisent cet homme de 43 ans et ami du beau-père de la victime devant le tribunal remontent au 25 juin dernier lorsque l’inculpé a agressé sexuellement la fillette. Déféré au parquet quelques jours après la garde-à-vue, le parquet de la République de Moroni a ouvert une information judiciaire afin de faire la lumière sur ce qui s’est réellement passé et Mohamed Abdou Kanashewo a été présenté devant le juge d’instruction.

Selon les explications de Me Idrisse Mze Mogne, avocat de la victime, l’instruction ouverte sur cette affaire est terminée, le dossier est renvoyé au procureur de la République pour règlement. Les réquisitions du procureur ont sollicité le renvoi de la procédure devant le tribunal correctionnel. Le juge d’instruction a rendu donc son ordonnance de renvoi devant cette juridiction et le dossier est enrôlé pour l’audience du jeudi 1er août. Dans son intervention, l’avocat a tenu à préciser que l’inculpé est maintenu en détention par une nouvelle ordonnance du juge d’instruction. Au sujet de cette nouvelle ordonnance de placement, qui intervient à moins de quatre mois de détention provisoire, l’avocat de la victime a fait savoir que cela lui a interpelé. J’ai reçu comme explication que cet acte a été pris par des mesures de précaution.

Par rapport à cette rapidité constatée dans l’instruction du dossier, l’avocat de la victime dit être rassuré car les faits sont tellement évidents. «Nous avons suffisamment d’éléments à soutenir afin de convaincre le tribunal de la culpabilité de Kanashewo. Nous avons des témoins qui sont prêts à venir faire leurs déclarations devant le tribunal». Me Idrisse Mze Mogne a ajouté qu’il aurait aimé que la victime subisse des examens approfondis afin de comprendre réellement la gravité des dégâts de la situation. «Nous sommes convaincus que ce fameux 25 juin n’est pas la première fois que l’inculpé a imposé une relation sexuelle à ma cliente», soutient-il.