Après les changements intervenus au sein de l’appareil judiciaire, il y a deux ans, le chef de l’Etat, Azali Assoumani vient de prendre de nouvelles mesures portant réaménagement du statut des fonctionnaires de la justice. Ces changements intervenus, il y a cinq jours, ont une particularité, à savoir le recrutement de quatre greffiers, suivi de leur intégration dans le corps des magistrats.
Hassani Assoumani, ancien greffier en chef auprès de la cour d’appel de Moroni, Zaynab Ahmed Allaoui, ancienne greffière au tribunal de première instance de Mutsamudu et Saïd Youssouf Saïd Abdérémane, ancien greffier à la cour d’appel de Moroni deviennent des magistrats à part entière. La quatrième personne ayant bénéficié de cette “promotion” est Moustadrane Ben Salim Boinaidi, ancien greffier des cours et tribunaux et précédemment secrétaire général de la cour suprême.
L’expérience des nouvelles recrues
Suite à ces recrutements, Hassani Assoumani devient juge d’instruction auprès du tribunal de première instance de Moroni et Said Youssouf Said Abderemane devient substitut du procureur de la République de Moroni en remplacement d’Elamine Said Mohamed. Auprès du tribunal de Mutsamudu, l’ancienne greffière devenue magistrate est nommée juge de siège et Moustadrane Ben Salim Boinaidi occupe le même poste au tribunal de Moroni. Aussitôt ces décisions rendues publiques, Me Ahamed Ali Abdallah a loué les qualités et l’expérience des nouveaux magistrats. “Après plusieurs années d’expérience professionnelle prouvée, mon frère Hassani Assoumani Hassani est récompensé”, a-t-il souligné.ces nominations ont suscité la réaction de plusieurs internautes, en particulier des anciens élèves du tout nouveau juge d’instruction, alors qu’il s’acquittait de son service national.
Me Youssouf Aticki parle de “décisions salutaires”. Concernant Me Hassani Assoumani, l’avocat l’a décrit comme étant une personne qui a beaucoup servi au sein l’appareil judiciaire comorien. “Il fait partie de la commission des formateurs et encadreurs des nouveaux auditeurs judiciaires de justice. La nomination d’une telle personne au poste de magistrat est une bonne décision. Je n’ai pas de doute pour ses capacités à cerner les prérogatives d’un magistrat et à pouvoir mieux servir”, a ajouté Me Youssouf Aticki. Quant à Moustadrane Ben Salim Boinaidi, Me Youssouf Aticki est surtout revenu sur son expérience au sein de la haute juridiction. La décision d’intégrer Moustadrane Ben Salim Boinaidi dans le corps des magistrats “est à saluer”. Concernant Saïd Youssouf Saïd Abdérémane, l’avocat a précisé que “ce nouveau venu dans le corps a intégré l’appareil judiciaire très jeune avec son expérience et son assiduité, les justiciables pourront se sentir à l’aise avec cette personne dotée d’un grand sens d’écoute”.
De son côté, Me Abdoul Elwahab Msa Bacar a limité son intervention sur l’aspect juridique de ces nominations. Selon lui, “ces recrutements sont conformes à la loi portant statut de la magistrature qui prévoit que les greffiers, maîtres assistants des facultés de droit et les docteurs en droit peuvent être nommés dans les fonctions de magistrats sous réserve de remplir un certain nombre de conditions relatives au diplôme et à l’expérience”.