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La 48ème commémoration du décès d’Al-Habib Omar a démarré cette semaine

La 48ème commémoration du décès d’Al-Habib Omar a démarré cette semaine

Société | -   Nadhoim Ahamada

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Les Comores ont honoré la mémoire d’Alhabibe Omar ben Ahmed ben Soumet, un éminent érudit islamique, lors d’une commémoration grandiose ayant réuni dignitaires et citoyens.

 

Une grande cérémonie pour commémorer le 48ème anniversaire de la mort de l’éminent érudit Alhabib Omar ben Ahmed ben Abu Bakar ben Soumet. Cet événement, qui a rassemblé 150 dignitaires étrangers, a été marqué par la présence de nombreuses personnalités influentes du pays, notamment le mufti de la République, le président de la Cour suprême, des personnalités publiques, des prédicateurs et des représentants des partis politiques. Une foule de citoyens, ainsi que divers médias, se sont également mobilisés pour rendre hommage à cet illustre personnage.


Avec la participation de plusieurs délégations de pays islamiques, cette commémoration a revêtu une dimension internationale. Les participants ont prié et demandé pardon à Dieu pour Alhabib Omar, un homme qui a consacré sa vie entière au service de l’Islam et des musulmans. Ce rassemblement a témoigné de la profonde affection que le peuple comorien et la communauté internationale portent à cet érudit, dont l’impact se fait encore ressentir des décennies après sa mort.

Une vie dédiée à la foi et à l’enseignement

Né le 26 Dhu al-Hadji de l’an 1303 du calendrier hégirien, correspondant en 1886 du calendrier grégorien, dans la ville d’Itsandra, Alhabib Omar a grandi dans une famille profondément ancrée dans les traditions islamiques. Son père, Ahmed bin Abu Bakar ben Soumet, était un mufti et juge de Zanzibar, tandis que son grand-père, Abu Bakar, avait émigré aux Comores depuis Shabam Hadhramaout en 1267 de l’Hégire pour prêcher, diffuser le savoir et commercer. Dès son plus jeune âge, Alhabib a été plongé dans un environnement de connaissance et de spiritualité.


Après avoir reçu sa première éducation à Itsandra, il a été envoyé par son père à Zanzibar, puis à Shabam pour parfaire son éducation religieuse. Il est retourné à Zanzibar, où il a poursuivi ses études sous la supervision de son père. Par la suite, il a occupé divers postes importants, dont le plus notable fut celui de mufti de Zanzibar. Après la révolution de 1964 dans cette île, il a été contraint de quitter son poste en raison des persécutions contre les Arabes et les Comoriens. Il est alors retourné aux Comores, où il a continué à enseigner et à prêcher jusqu’à sa mort.

Un héritage indélébile

Alhabib Omar ben Ahmed ben Abu Bakar ben Soumet est décédé le 10 février 1976 aux Comores et a été enterré dans sa ville natale, dans le dôme de son grand-père. Sa tombe est devenue un lieu de pèlerinage pour les nombreux fidèles qui viennent honorer sa mémoire. Chaque année, à l’occasion de l’anniversaire de sa mort, des centaines de personnes se rassemblent à travers les îles pour se souvenir de son héritage spirituel. Parmi ses nombreuses contributions, son célèbre traité «Le Don de la Fraternité», qui explique la doctrine de la foi, est encore enseigné dans certains pays.En reconnaissance de ses contributions, le gouvernement comorien a décidé d’imprimer son image sur la monnaie nationale. L’impact de sa vie et de son œuvre continue d’inspirer des générations de Comoriens et de musulmans à travers le monde.

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