Une partie de l’administration de Ndzuani a répondu à l’invitation de la section anti-corruption de la Cour Suprême. Une séance de sensibilisation sur la lutte contre la corruption a été organisée hier lundi au palais Dar-Nadjah. La réunion, qui a duré près de trois heures, s’est tenue dans l’une des salles du palais. Des maires, des directeurs régionaux et des représentants de la société civile ont participé à cet événement. Au total, environ soixante personnes étaient présentes, bien que plusieurs absents aient été remarqués.
La Convention des Nations Unies contre la corruption a été adoptée en 2011, tandis que celle de l’Union africaine l’a été en 2014.
Le décret de nomination des membres de la chambre anti-corruption a été signé en mai 2024. Le pays est classé dans la catégorie C, la plus basse, parmi les pays où la corruption est importante, se situant au 162e rang sur 183 dans le classement de Transparency International. Un conseiller de cette chambre, Ahmed Mohamed Allaoui, a expliqué à l’assemblée le rôle et les missions de la section anti-corruption.
«En ce qui concerne le secret d’État, nous avons accès à toutes les informations, quel que soit leur niveau. Nous bénéficions d’une dérogation pour détecter les trafics et la corruption. Les administrations sont tenues de fournir les informations dont la chambre a besoin. Nous avons de nombreuses missions, dont celle de l’auto-saisie. Nous avons une cible d’action, et c’est ensuite à la justice de prendre le relais», a-t-il précisé.
De son côté, le gouverneur, Dr Zaidou Youssouf, a souligné l’importance de la lutte contre la corruption dans le pays. «Il existe des mesures et des conditions pour atteindre l’émergence en 2030, souhaitée par le chef de l’État. Pour améliorer l’image du pays à l’international et auprès des organisations internationales, il faut lutter contre toutes les formes de corruption, y compris le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. C’est pour cela que le chef de l’État a intégré la chambre anti-corruption à la Cour Suprême, plus haute instance judiciaire du pays», a-t-il affirmé.
Déclaration de patrimoine
Les personnes assujetties à la déclaration de patrimoine incluent notamment les directeurs régionaux, les dirigeants des sociétés d’État et les maires.
Selon Ahmed Mohamed Allaoui, «un projet de décret concernant la déclaration de patrimoine a été présenté en Conseil des ministres».
Le gouverneur de l’île a également exhorté le personnel de Dar-Nadjah à procéder à cette déclaration de patrimoine. «Il est important de comprendre que la déclaration de patrimoine nous protège à tous les niveaux. J’invite le personnel du gouvernorat à faire cette déclaration. Il est important que la chambre ait accès aux informations sur les biens que chacun d’entre nous possède. Ainsi, l’État devient le témoin de nos biens», a-t-il ajouté.