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La Chambre d’agriculture de Ngazidja met en vente le manioc récolté à Uropveni

La Chambre d’agriculture de Ngazidja met en vente le manioc récolté à Uropveni

Société | -   Djaaffar Ahamed

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La Chambre d’agriculture de Ngazidja lance la commercialisation du manioc à 500 francs le kilogramme, après neuf mois de culture expérimentale sur trois hectares à Uropveni.

 

La Chambre d’agriculture, d’élevage et de la pêche de Ngazidja a procédé, le 15 septembre, à une récolte de manioc après neuf mois de travail. Son président, Ali Mouigni Daho, a exprimé sa gratitude au chef de l’État, Azali Assoumani, pour la subvention qui a permis la concrétisation du projet, en collaboration avec le ministère de l’Agriculture. Cette aide a bénéficié aux ingénieurs et aux agriculteurs de la chambre. La récolte s’est déroulée à Uropveni, dans le sud-est de Ngazidja. « Nous vendons le kilo de manioc à 500 francs comoriens», a déclaré Ali Mouigni Daho, précisant que les ventes se tiennent également dans les locaux de la Chambre à Oasis, parallèlement à la poursuite de la récolte dans d’autres parcelles.

Différentes variétés de manioc

«Nous ne connaissons pas encore les jours exacts pour la prochaine étape, mais la production est importante», a-t-il ajouté, invitant la population à se rendre sur les lieux de vente pour soutenir le projet. L’ingénieur agronome Maoulida Djoumoi a salué l’initiative et les efforts du président de la Chambre. Selon lui, «avec trois hectares, nous aurions pu récolter jusqu’à 35 tonnes, mais les conditions climatiques ne nous l’ont pas permis. Nous espérons toutefois obtenir près de 18 tonnes». Il a expliqué que quatre variétés ont été introduites : certaines produisent en six mois, d’autres en onze, et certaines entre deux et trois ans. «Cette différence de cycle est très intéressante.

Après neuf mois d’expérience, nous sommes déjà dans une dynamique de productivité», a-t-il affirmé, et a exprimé son souhait d’étendre ces variétés à d’autres villages. Parmi elles, la variété Tsiniyehe se distingue par sa précocité (six mois), Vunadjema atteint neuf mois, tandis que Koko s’étale sur deux à trois ans. Pour l’ingénieur, malgré les difficultés climatiques, ce projet représente un pas important vers une meilleure valorisation des terres. De son côté, l’agent comptable de la Chambre, Djohar Said Abdou, a indiqué que le budget alloué au projet est de 900 000 francs comoriens.

Il a salué l’engagement des agriculteurs et exprimé l’espoir d’un chiffre d’affaires encourageant, et a appelé à un investissement plus soutenu dans ce secteur. «C’est un travail rentable et porteur d’avenir», a-t-il insisté. Enfin, l’ingénieur Omar Mahamoud a souligné l’importance de la technicité dans le métier d’agriculteur, condition essentielle pour assurer le succès et la durabilité de tels projets.

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