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La Crc félicite la Justice et dénonce «l’attitude» de l’ancien président Sambi

La Crc félicite la Justice et dénonce «l’attitude» de l’ancien président Sambi

Société | -   Nassila Ben Ali

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Après quatre jours de procès, la Convention pour le renouveau des Comores (Crc) tient à féliciter la justice pour la tenue de ce procès. Pour les conférenciers, c’est un procès historique car il a permis à tous les Comoriens de comprendre que tout le monde, toute couche sociale confondue, est justiciable. Concernant les photos des certaines autorités avec des inculpés publiées dernièrement, la Crc se joint au gouvernement et regrette cette attitude. Le parti au pouvoir dit ne pas cautionner ces actes.

 

La Convention pour le renouveau des Comores (Crc) a convié la presse hier, jeudi 24 novembre, dans l’après-midi à son quartier général pour réagir sur le déroulement du procès relatif au programme de la citoyenneté économique qui a débuté lundi 21 novembre, à Moroni. A cette occasion, le secrétaire fédéral du parti, au niveau de Ngazidja, Aboubacar Saïd Mdoihoma, a tenu à féliciter la Justice pour la tenue de ce procès tant attendu par la plus grande partie des Comoriens.


“Cependant, nous sommes déçus par rapport à l’attitude de l’ancien président Sambi qui n’a pas voulu répondre à la justice des actes qui lui sont reprochés. Après s’être présenté la première journée, l’ancien président Sambi a volontairement opté pour ne pas se présenter le lendemain, au lieu de rendre compte de ce qu’il a fait et/ou nier ce qu’il n’a pas fait devant la justice et tous les Comoriens. Il a dirigé le pays pendant 5 ans, et surtout mis en place le programme de la citoyenneté économique Les Comoriens l’attendaient, mais nous sommes déçus”, a-t-il fustigé.


Le député de Moroni-nord a également profité de cette occasion pour dénoncer aussi l’attitude de certaines autorités dont des photos avec des inculpés ont été publiées, or elles savaient que ces derniers étaient poursuivis par la justice. “C’est regrettable, cela ne devrait pas avoir lieu et on est pas ensemble. Par contre, nous appelons tout le monde à la prudence”, a-t-il mis en garde.

Le désistement de l’ancien président du procès

Pour sa part, Ali Karani Ahamada a souligné que la date du 21 novembre, début du procès impliquant l’ancien président Sambi, devrait rester dans les annales de la justice et de l’histoires des Comores car depuis, les Comoriens ont compris que tout le monde est justiciable, que les autorités ont des comptes à rendre après leur règne. “On doit remercier le gouvernement, le chef de l’Etat et la justice pour avoir permis cela. Nous saluons la façon avec laquelle le procès se déroule. Le parti Crc se soumettra à toutes les décisions qui seront prises à l’issue de ce procès”, a-t-il déclaré, soulignant la déception qui est la sienne pour le désistement de l’ancien président du procès.


“Nous sommes déçus car c’est lui qui détient la vérité et il a refusé de parler, alors que lors de l’instruction il s’est exprimé, il y a eu des confrontations et les procès-verbaux sont là. Nous avons ainsi compris qu’il n’a pas seulement voulu que les Comoriens apprennent ce qu’il a accepté devant le magistrat instructeur”, a-t-il expliqué. Concernant le choix des inculpés, Ali Karani Ahamada a montré que cela revient aux juges de savoir qui est impliqué et qui ne l’est pas. “Nous appelons ainsi les autorités à veiller sur la bonne gestion de leur département car l’actuel président a voulu nous apprendre que tout le monde est justiciable et doit rendre compte si la justice le sollicite”, a-t-il précisé.


Concernant l’affaire des photographies de certaines autorités avec des inculpés, l’ancien patron de Comores-câbles, membre influent du parti au pouvoir, insiste que la Crc ne cautionne pas ses actes. “Le gouvernement a, à travers un communiqué, déclaré qu’il ne les a pas mandatés. Alors, la Crc regrette cela et déplore cette attitude si cela s’avère vrai”, a-t-il ajouté.


Interrogé sur le sort de Sambi après le procès, Me Ahamada Baco, député du parti Crc, a fait savoir que cela revient à la justice et à ses avocats, lesquels ont décidé avec leur client de se retirer du procès après s’être présentés le premier jour de l’audience. “En tout cas, dès que l’ancien président Sambi se soit présenté avec ses avocats dont certains ont fait le déplacement depuis l’étranger, cela signifie que le procès a eu lieu en leur présence. La suite revient à la justice”, a-t-il expliqué.

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