Faire connaitre l’organisation ainsi que ses missions à leurs pairs de Ndzuani, voilà ce qui a motivé le déplacement dans l’île de Dr Abdoulhakim Mohamed, de Dr Nourdine Bacha et de ses autres collègues de la section comorienne de la Fondation Mohamed VI des Oulémas Africains (Fmoa).
La promotion d’un Islam ouvert
Pour cela un iftur (repas de rupture du jeûne du ramadan) a été organisé à l’hôtel Karama de Mutsamudu, lequel avait réuni plusieurs oulémas et officiels de l’île. Plusieurs discours, notamment de prêche, ont précédé le buffet.
Le Dr Nourdine Bacha, vice-président de la section locale de la Fmoa, a rappelé l’historique et les objectifs de son organisation, tandis que les autres interventions ont été orientées dans le sens de la promotion d’un Islam ouvert, qui se transmet par le biais d’un prosélytisme pédagogique, respectueux des rites officiellement établis. « La fondation croit au message des twarikas [confréries soufies] et en leur capacité à conduire les croyants vers le chemin de la vertu de la religion », dira le théologien. « La notion de prosélytisme englobe un large éventail d’actions : rentrent dans cet ordre aussi bien l’enseignant, le prêcheur, le muezzin, le cadi, le dirigeant juste etc. », enchainera-t-il.
Notons que la Fondation Mohamed VI des Oulémas Africains a été créée en 2015 par l’actuel roi du Maroc, et est présent aujourd’hui dans 33 pays du continent. Son objectif reste de promouvoir un islam tolérant, tenu à l’écart des idéologies radicales et violentes. Cette initiative a constitué une des conséquences tirées par la couronne chérifienne suite aux attentats terroristes de Casablanca, en 2003 qui avaient été commis par des kamikazes salafistes, et avaient visé des cibles juives et occidentales.
Chez nous, la Fmoa a déjà initié certaines actions, allant dans le sens de la valorisation de la pratique de l’islam au sein de la communauté locale. C’est dans ce registre qu’a été organisée sa 4ème édition de musabaka (concours de mémorisation et de récitation du Noble Coran) cette année. L’organisation a aussi, à la suite d’ateliers ayant regroupé des oulémas marocains et comoriens, pu éditer un livre expliquant le fonctionnement des madrasas dans ces deux pays.