La journée de la langue chinoise a été célébrée le mercredi 20 avril (date choisie depuis 2010 par l’Organisation des Nations unies pour cet événement) à la place Msiroju à Wani, dans l’île de Ndzuani. Une foule de collégiens et d’étudiants de l’Institut Conficius du Centre universitaire de Patsy, leurs enseignants et de nombreux curieux y avaient pris part. La cérémonie a été sobre. Tour à tour, des expatriés chinois ont récité des textes en chinois, joué de la flûte, animé une brève séance de calligraphie, et exécuté une sorte de danse martiale. La fête s’est terminée par la distribution de cahiers aux élèves et la prise de  photos de groupes. Interrogé à la fin de la célébration, Abdouroihmane Mohamed, qui étudie le chinois depuis 2 ans, a estimé que les gens ont vaincu leurs craintes et s’intéressent de plus en plus à cette langue. 

Six niveaux d’apprentissage

“Au début, rien qu’en voyant idéogrammes, les jeunes se décourageant d’apprendre cette langue. Ils la croyaient difficile, mais en vérité tout ce qu’on n’a pas appris reste difficile. Toutefois, depuis 2 ans, ils sont de plus en plus nombreux à s’y intéresser”, nous a-t-il confié. Et de préciser : “Il y a 6 niveaux d’apprentissage. Nous, nous sommes au niveau 1. Nous avons passé les examens, les résultats seront connus dans 2 mois, car les épreuves doivent être corrigées à Pékin. Si tout va bien, nous passerons un niveau tous les deux ans”.

Le chinois est l’une des langues les plus anciennes de la planète, et fait partie des six langues officielles de l’Onu. Elle se décline en plusieurs milliers de dialectes, mais le mandarin est celui utilisé par la majorité du peuple chinois. L’écriture de cette langue compte plusieurs dizaines de milliers de caractères, mais entre 3.000 et 5.000 sont les plus couramment utilisés.