La nouvelle loi sur la gestion des catastrophes, adoptée par l’Assemblée nationale en juin dernier et promulguée par le chef de l’Etat le 22 août passé, se donne pour mission de renforcer la résilience du pays face aux risques de catastrophes, qu’ils soient attribués aux aléas naturels, y compris ceux liés au changement et à la variabilité climatique, ou aux activités humaines, quelle qu’en soit la nature, l’origine et l’ampleur.
La défense et la sauvegarde de la population
Elle s’attache également à clarifier les rôles et responsabilités des acteurs clés dans la gestion des risques de catastrophe, et à déterminer les politiques stratégiques nécessaires pour faciliter la coordination des actions de prévention et de gestion des risques. Un des objectifs majeurs de la loi est de renforcer les connaissances et les capacités institutionnelles dans le domaine de la gestion des risques de catastrophes. Cela vise à réduire les dommages et les pertes causés par les catastrophes naturelles et d’origine humaine, tout en adoptant une approche de «reconstruction en mieux» lors des phases de relèvement, de réhabilitation et de reconstruction. La résilience à tous les niveaux est une priorité, avec une attention particulière portée aux communautés les plus vulnérables face aux changements climatiques.
Pour assurer une gestion efficace des risques de catastrophes, la loi prévoit la mobilisation de diverses structures nationales. Ces structures ont pour mission de préserver les vies humaines, les moyens de subsistance, les infrastructures, et les services de base. Elles sont également responsables de la protection des installations essentielles à la défense et à la sauvegarde de la population, ainsi que de l’environnement.
Par ailleurs, la loi institue un système national d’alerte précoce, un instrument stratégique essentiel pour surveiller et coordonner les actions nécessaires en cas de catastrophe. L’article 16 de la loi confère au président de l’Union le pouvoir de déclarer «l’état de catastrophe» jusqu’à la fin de la crise.La Direction générale de la sécurité civile est, quant à elle, chargée de la coordination des opérations de sauvetage, de protection, de premiers soins, d’évacuation, et de sécurisation des personnes et des biens, ainsi que de la mise en place de mesures de relèvement précoces, d’atténuation, et d’adaptation face à la catastrophe.