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La Mosc-Ndzuani propose l’institution d’une nouvelle commission anti-corruption

La Mosc-Ndzuani propose l’institution d’une nouvelle commission anti-corruption

Société | -

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Le président de la Mosc-Ndzuani a fait savoir que le pays a reculé dans le classement mondial de l’indice de la perception de la corruption, passant de la 136 ème place en 2016 à la 144 ème en 2018. Et pour lui, la dissolution de la Commission nationale de prévention et de lutte contre la corruption (Cnplc) en 2016 y serait pour quelque chose.

 

La Maison des organisations de la société civile (Mosc), section de Ndzuani, a célébré hier, jeudi au centre universitaire de Patsy, la journée internationale de lutte contre la corruption. Le thème de cette année est «Unis contre la corruption pour le développement, la paix et la stabilité». Cette célébration devait avoir lieu à la date du 9 décembre, mais elle a été ajournée à cause de l’alerte cyclonique de la veille. Le choix du lieu a été expliqué ainsi par Ahmed Malide, président de cette fédération : «Depuis l’année dernière notre sensibilisation vise le monde estudiantin. Cette stratégie nous oblige à faire en sorte que la prochaine génération d’acteurs du changement doit placer l’intégrité et la responsabilité» au-devant de leur action, aussi bien «dans les affaires, en politique, dans les médias ou les associations de la société civile» où ils feront carrière.

 

Le classement mondial de l’indice de la perception de la corruption



Pour Malide, mobiliser et autonomiser la jeunesse pour la justice est essentiel pour une lutte pérenne contre ce fléau.
Comme l’a rappelé le président de la Mosc-Ndzuani, le pays a reculé dans le classement mondial de l’indice de la perception de la corruption, passant de la 136 ème place en 2016 à la 144 ème en 2018. Et pour lui, la dissolution de la Commission nationale de prévention et de lutte contre la corruption (Cnplc) en 2016 y serait pour quelque chose.


Et c’est pour cela que la Mosc-Ndzuani propose «la mise en place» à nouveau d’une «nouvelle commission avec des missions plus claires», laquelle structure comprendra «une brigade anti-corruption et une cour spéciale de justice», toutes deux travaillant de concert en vue de prévenir, dénicher les scandales de corruption, les juger et surtout recouvrer les avoirs, dans le cas des détournements de deniers publics. «Il ne sert à rien de mettre des gens en prison puis de les voir circuler au bout de quelques jours, mois ou années sans avoir récupéré ce qu’il nous appartient», a estimé Ahmed Malide.


Avant le discours de ce dernier, un étudiant de la filière Aes (Administration économique et sociale) du centre universitaire de Patsy a énuméré, de façon détaillée, les faits et actes pouvant être assimilés à de la corruption ainsi que leurs conséquences sur la le fonctionnement de l’État et la vie des citoyens.
L’on a retenu que «la corruption fragilise les institutions démocratiques, décourage les investisseurs, favorise les inégalités et constitue même une menace pour la sécurité publique, du fait qu’elle engendre un mécontentement et une méfiance vis-à-vis des dirigeants des institutions publiques».


SM

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