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La Nation fait ses adieux au colonel Abdourazak Abdoulhamid

La Nation fait ses adieux au colonel Abdourazak Abdoulhamid

Société | -   Moudjib Mohamed Said

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Les obsèques du colonel Abdourazak Abdoulhamid ont eu lieu ce jeudi en milieu de journée à Kwambani ya Washili. La prière mortuaire, dirigée par le chef de l’État, s’est tenue sur la place publique Changa Trengwe.

 

Il est 9 heures. Les rues et ruelles de Kwambani sont noires de monde. Les véhicules affluent de toutes parts. Hommes accomplis, femmes notables, jeunes et cadres politiques convergent vers le cœur de la ville, entre les cimetières royaux et la demeure du défunt. Tous, vêtus de leur tenue traditionnelle (nkandu, hijabs) se pressent pour prendre part à la prière mortuaire prévue à 13 heures. Les bousculades témoignent de la volonté de chacun d’assister à la cérémonie officielle.

Élus, ministres, diplomates et militaires se rassemblent sur la place publique, communément appelée Changa Trengwe, dans l’attente de l’arrivée du président de la République. À l'heure fixée pour les funérailles, des 4x4 noirs se frayent un passage au milieu de la foule. Le chef de l’État apparaît pour diriger la prière mortuaire en hommage à son « frère d’armes », devant la famille endeuillée et les citoyens venus de l’ensemble du pays pour saluer une dernière fois le colonel Abdourazak Abdoulhamid.

La prière, brève, laisse rapidement place aux allocutions officielles, entourées d’un important dispositif sécuritaire. Derrière les rangs des forces de l’ordre s’étendent les civils, certains perchés sur les murets des habitations voisines pour mieux apercevoir la scène.

Parmi les prises de parole, celle du directeur de cabinet du chef de l’État chargé de la Défense, Youssoufa Mohamed Ali, a retenu particulièrement l’attention. « L’armée comorienne a perdu un guide, celui qui a mis en place la gendarmerie nationale. L’État a perdu un homme de valeur. Le président a perdu un père. Un patriote qui s’est battu pour l’unité nationale, la paix et le développement du pays », déclare-t-il.

À l’issue de ces hommages, un défilé militaire a ponctué le dernier salut. Aux côtés de son conseiller diplomatique, Dajé Ahamada Chanfi, le chef des armées, Azali Assoumani, a remis à la famille du défunt un testament, une médaille et le drapeau national, transmis par Alhamid Abdourazak et Djalalidine Abdourazak. Le cortège militaire a reconduit ensuite la dépouille vers les cimetières royaux de Changani pour l’inhumation.

Pour mémoire, le colonel Abdourazak Abdoulhamid avait rejoint les forces armées dans les années 1960, à l’âge de 19 ans. Après avoir contribué à structurer la gendarmerie fédérale dès 1978, il a occupé plusieurs postes de responsabilité, s’est présenté à l’élection présidentielle de 1996, puis a accédé à la présidence de la Cour constitutionnelle en 2011, avant de prendre sa retraite officielle.

 

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