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La partie civile juge les peines «conformes à la gravité des faits»

La partie civile juge les peines «conformes à la gravité des faits»

Société | -   Nazir Nazi

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Par rapport à l’appréciation finale à l’encontre de l’accusé principal, l’ex-président, l’avocat togolais estime par ailleurs qu’il endosse la responsabilité politique de ses actes et que la décision, qui a été rendue, était inévitable dans la mesure où il n’a pas donné une seule chance à la vérité d’éclater en plein jour.

 

La déclaration du jury est loin de surprendre la partie civile bien que sa constitution soit rejetée. Les conseils regrettent sur le fait que certains ont préféré s’inscrire dans le déni et dans le défi à la loi et aux institutions. Pourtant, laissent-ils comprendre, la justice postule d’abord un débat et une discussion. Un des avocats de la partie civile, Eric Emanuel Sossah, trouve que la décision n’est pas «surprenante» et que les peines prononcées sont «conformes à la gravité des faits», malgré la sévérité apparente. «Les responsabilités ont été correctement situées. Ceux, qui ont courageusement affronté la vérité dans ce dossier, affronté la contradiction et fait valoir des moyens de défense convaincants, s’en tirent plutôt à bon compte. Ceux qui se sont inscrits dans le déni et dans le défi à la loi et aux institutions n’auront qu’à s’en prendre qu’à eux-mêmes», s’exprime-t-il.


La partie civile insiste en outre que sur le fait que la désertion des institutions est une forfaiture du fait qu’être renvoyé devant une juridiction criminelle, pénale ou quelconque, est loin d’être préalablement une condamnation. «On est invité à venir dire sa part de vérité. Et ceux qui ont refusé de dire cette part de vérité portent la responsabilité de leurs actes», lance un des avocats de la partie civile.

Provoquer la sévérité de la Cour

Par rapport au verdict à l’encontre de l’accusé principal à savoir l’ex-président, l’avocat togolais estime, par ailleurs, qu’il endosse la responsabilité politique de ses actes et que la décision, qui a été rendue, était inévitable dans la mesure où il n’a pas donné une seule chance à la vérité d’éclater en plein jour. «En refusant de participer à l’enquête, à l’instruction et en se drapant dans l’indignité outragée de cet Etat à qui on n’a pas de comptes à demander, il a provoqué en quelque sorte la sévérité de la Cour. C’est regrettable parce que, pour chaque homme, Etait avocat je suis d’abord humaniste, je suis déçu par cette issue. Mais c’est lui qui l’a voulue, on doit en tenir compte», regrette-t-il.


Quant au rejet de la constitution de la partie civile, l’avocat, Mohamed Abderemane Hilali, montre l’insatisfaction de la partie civile, mais compte se conformer aux décisions prononcées. «Nous allons maintenant voir, par rapport à la condamnation, comment nous allons saisir les tribunaux compétents pour demander les intérêts civils», espère-t-il.Dans le même sens, Eric Emanuel Sossah explique enfin que le juge a essayé, avec toute la sagacité qui s’impose, de faire une juste application de la lecture des textes du droit positif comorien. «Nous ne pouvons que le regretter, il n’y a aucun recours possible contre les arrêts de la cour de sûreté de l’Etat. Mais, il y a un préjudice dès l’instant que les responsabilités pénales ont été situées. La partie civile, dont nous constituons, saisira la juridiction compétente pour faire valoir ces demandes au regard des intérêts publics», croit-il.

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