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La Religion et le Coronavirus Oussoufa Ahamada : «Nous pouvons faire nos prières et invocations habituelles tout en respectant les mesures prises contre le Coronavirus»

La Religion et le Coronavirus Oussoufa Ahamada : «Nous pouvons faire nos prières et invocations habituelles tout en respectant les mesures prises contre le Coronavirus»

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Dans cette période de crise sanitaire, et en plein ramadhwani, le prédicateur Oussoufa Ahamada recommande d’adorer Allah tout en respectant les mesures prises contre le coronavirus dans le pays. Et pour lui, la santé est importante car il faut d’abord être en vie pour adorer Dieu.

 

Le mois de ramadhwani de cette année est particulier. Avec la crise sanitaire qui sévit dans le monde entier, le rituel prend une nouvelle couleur. Et durant cette période, le Covid-19 impose un autre mode de vie. Les musulmans et particulièrement les Comoriens sont contraints de changer certaines pratiques habituelles. C’est le cas du Fundi Oussoufa Ahamada, dit Amdjad, qui a traduit le Coran en langue comorienne. Celui-ci confie avoir changé de procédés dans ses activités. «A chaque mois de ramadhwane, j’organise des prêches et ce n’est pas le cas pour cette année à cause du Coronavirus», a-t-il fait savoir.

S’agissant de l’adoration d’Allah durant cette période de couvre-feu, le prédicateur a déclaré que dans ce cas, la santé est primordiale. «Il faut d’abord être vivant pour adorer Allah. Donc, la santé est nécessaire dans une situation pareille», dit-il tout en s’adressant à ceux qui font la sourde oreille pour continuer à faire la prière dans les mosquées. Et dans ce sens, il s’est référé au verset de la sourate Al-Baqara disant de ne pas se jeter par «vos propres mains dans la destruction». Et pour cela, il a ainsi ajouté que sauver des vies est nécessaire que faire l’adoration. Ainsi, il a réitéré son choix d’arrêter la prédication en groupe pour «ne pas exposer la population au danger». «On ne vous dit pas de ne pas adorer Allah. Vous pouvez l’adorer tout en restant chez vous», a-t-il insisté.

Alors que les invocations et les prières surérogatoires en groupe sont interdites, ce Fundi recommande de se remettre à Dieu tout en disant que cela ne devait pas constituer un obstacle pour les musulmans. «Cette maladie vient d’Allah et pour nous musulmans, nous n’avons aucun problème. Nous devons se remettre à Allah. Car tout ce qui vient de lui, nous devons lui remercier ou avoir de la patience s’il s’agit d’un obstacle», a sollicité Oussoufa Ahamada.
Le prédicateur a aussi conseillé à ceux qui sont malades de ne pas jeûner. «Les malades peuvent rompre le jeune et le faire une autre fois. Il ne faut pas le faire si on ne peut car si Dieu voulait qu’on meurt, nous serions morts depuis longtemps», affirme-t-il dans un ton d’humour.

Bahiya Soulayman

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