La direction de la Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (Sonede) a tenu une conférence de presse hier, jeudi 18 juillet, à son siège, quelques semaines après sa rencontre avec les chefs des quartiers pour expliquer la situation de l’eau dans la capitale, Moroni. Le directeur commercial, Chakira Maliki, a précisé que cette communication visait la clientèle et les abonnés de Moroni.
Des citernes mobiles dans les quartiers en difficultés
«Nous avons des travaux de réfection pour résoudre les problèmes d’eau à Moroni. Ces travaux, qui devaient commencer depuis six mois, ont débuté avec la réhabilitation de la citerne Rh500 située à Daché. Nous travaillons maintenant sur la grande citerne mère Rb2000», a-t-il fait savoir. Il a expliqué que la fissure de cette fontaine est l’une des causes des difficultés rencontrées ces derniers mois. Maliki a également mentionné un programme financé par le Fonds saoudien pour le développement, visant à réhabiliter les fontaines de Moroni et à en construire une nouvelle à Mkazi.
Le directeur a indiqué que, grâce au soutien de l’État, du Fonds saoudien pour le développement et de la Banque mondiale, des citernes mobiles seront installés dans les quartiers en difficultés pour assurer l’approvisionnement en eau. Quatorze points de distribution seront mis en place, notamment à Mbuzini, vers Coulée, en passant par Magudju jusqu’à Oasis, pour fournir de l’eau gratuitement sous la supervision des chefs de quartier. Un deuxième programme, confié à l’entreprise «Madji-Marahafou», prévoit l’installation de bidons supplémentaires entre Magudju et Oasis, le long de la route nationale, sous la supervision d’un fontainier, pour une période de trois mois. Il a par ailleurs rappelé que le pays fait face à une période de sécheresse. «Nous appelons à la vigilance des habitants. Nous ne tolérerons plus que l’eau des bidons soit détournée à des fins commerciales, et nous poursuivrons les contrevenants», a-t-il averti.
Interrogé sur les arriérés de salaire des agents de la Sonede, Chakira Maliki a confirmé la situation. «Il est vrai que nous avons environ trois mois d’arriérés. Les travailleurs le réclament d’ailleurs. Cependant, nous ne comptons pas sur le gouvernement pour nous payer, c’est à nous de trouver les fonds», a-t-il dit.
Il a ajouté qu’il y avait une période où les salaires étaient versés chaque 25 ou 30 du mois, mais «depuis décembre dernier, des intempéries ont causé plusieurs crises». Il a toutefois, assuré que les arriérés seraient réglés d’ici le mois d’août.