Le Dar al-Ifta des Comores (muftorat) a annoncé, dans un communiqué publié le 20 mars dernier, que le montant de la zakat al-fitr pour cette année est fixé à 1 500 francs comoriens, soit l’équivalent du prix de deux kilos et demi de riz ordinaire.
Cette aumône, due à la fin du mois de ramadan, est une obligation religieuse pour tout musulman, homme ou femme, jeune ou vieux, qui possède une somme d’argent excédant ses besoins et ceux de sa famille le jour de l’Aïd. Chaque chef de famille est tenu de la verser au nom des personnes à sa charge.
Purifier le jeûne
Le communiqué rappelle que la zakat al-fitr a été instituée par Allah pour purifier le jeûneur des imperfections commises durant le mois sacré, comme les paroles futiles ou les comportements inappropriés. Elle vise également à répandre la joie du jour de l’Aïd en permettant aux plus démunis de subvenir à leurs besoins alimentaires.Traditionnellement, la zakat al-fitr doit être donnée sous forme d’aliments de base. Aux Comores, où le riz est l’aliment principal, son équivalent est estimé à 2,5 kilos. Cependant, il est permis de la payer en argent, notamment pour des raisons de nécessité ou d’intérêt général.
La zakat al-fitr est destinée aux musulmans pauvres et nécessiteux. Elle peut être versée à des proches parents, à condition qu’ils ne fassent pas partie des personnes dont le donateur a l’obligation de subvenir aux besoins (comme ses parents, enfants ou conjoint). Quant au lieu de paiement, la règle veut qu’elle soit distribuée dans la localité où se trouve la personne qui la verse. Toutefois, un transfert vers un autre endroit est possible en cas de besoin.Le Dar al-Ifta précise que cette aumône peut être payée dès le début du mois de ramadan, selon le rite chaféite.Cependant, la période recommandée commence un à trois jours avant l’Aïd. Elle doit impérativement être versée avant la prière de l’Aïd, sous peine de ne plus être considérée comme une zakat al-fitr mais comme une simple aumône.