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Lait Lactalis contaminé par la salmonelle : Les autorités ordonnent le retrait immédiat des produits

Lait Lactalis contaminé par la salmonelle : Les autorités ordonnent le retrait immédiat des produits

Société | -   Abouhariat Said Abdallah

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Samedi 20 janvier dernier, le ministère de la Santé a publié une note demandant “le retrait immédiat dans tous les rayons de vente du territoire national et la commercialisation du lait et farine infantiles des marques Picot et Celia, produits par le laboratoire Lactalis”. Cette décision fat suite à la contamination à la Salmonelle de 12 millions de boites de lait de poudre de bébés. Cette mesure est préventive car les Comores ne figurent pas sur la liste des 83 pays qui traitent avec Lactalis.

 

Le ministère de la Santé, à travers son inspection générale, ordonne dans une note d’information publiée samedi 20 janvier dernier, le

 

retrait immédiat dans tous les rayons de vente du territoire national et la commercialisation du lait et farine infantiles des marques Picot et Celia, fabriqués et produits par le laboratoire Lactalis.

 

Selon la même note, cette décision “fait suite à la déclaration des responsables de Lactalis qui reconnaissent la contamination de 12 millions de boites de lait de poudre de bébés par l’infection bactérienne Salmonelle distribuées dans plusieurs pays”.

Pour sa part, le président de la Fédération comorienne des consommateurs (Fcc), a regretté cette réaction tardive des autorités comoriennes alors qu’il les a informés aussitôt l’information tombée. Concernant la contamination à la Salmonelle.

“En novembre, lorsque tout a commencé, certains pays africains notamment l’Algérie et la Tunisie ont interdit la vente de ces produits par mesure de précaution. Au niveau des Comores, nous avons attiré l’attention mais rien n’a été fait”, regrette-t-il. 

Saïd Abdallah Mchangama estime  que cette note n’est pas suffisante. Pour lui, il faudrait un acte juridique car l’interdiction ne peut pas se faire uniquement par une note d’information. “Il faut une référence à un arrêté ou décret qui précise qu’en cas de retrait, l’inspecteur général peut prendre une décision”, soutient le président de la Fcc.

Et Mchangama de poursuivre que même si la réaction est tardive, cette interdiction est positive, toutefois le manque d’acte juridique qui permettra à l’inspecteur général d’ordonner le retrait fait défaut.


Les autorités demandent l’accompagnement des commerçants

Il rappelle en outre que depuis 2015, la Fcc avait mené une campagne et demandé à Como Kash d’arrêter la publicité qu’elle faisait sur les produits Celia car c’était interdit, mais en vain.
En effet, l’Oms avait interdit de faire des campagnes de laits de substituts maternels parce que la priorité c’est le lait maternel, sauf si c’est prescrit sur ordonnance.

Pour sa part, l’inspecteur des services de santé, Farid Dhoihari, indique qu’il y a une loi portant sur la commercialisation et la distribution des substituts du lait maternel en Union des Comores. Selon lui, c’est cette loi qui leur donne les prérogatives d’agir.

Selon Faridi Dhoihari, les inspections de Ngazidja, Ndzuani et Mwali ainsi que l’Institut national de la recherche pour l’agriculture, la pêche et l’environnement (Inrape) se sont rencontrés sur le sujet et doivent chacun prendre des mesures surtout que dans quelques jours ils vont faire des décentes sur le terrain sur l’ensemble du territoire nationale.

“Selon les premières investigations faites par l’Inrape à la Grande Comore, ce sont les laits de marque Picot et Celia qui sont beaucoup plus vendus aux Comores. Ainsi, cette note se justifie vu le danger que peut engendrer les produits Lactalis”, a-t-il informé.

Pour l’inspecteur des services de santé, la note de retrait dans les rayons de vente ne concerne pas uniquement le lait, mais les farines et les céréales de la même marque car tout est contaminé. Il précisera par ailleurs que les produits concernés par cette note, sont les produits fabriqués du 17 février 2017 à ce jour.

 

 

Il y a les lots bien définis. Nous demandons les grossistes de nous accompagner et faciliter notre travail lors de notre décente pour vérifier car il s’agit d’un problème de santé publidue, et non d’une affaire du ministère de la Santé, dit-il.

 

indiquant tout de même que les Comores ne font pas partie des 83 pays cités, qui traitent directement avec le laboratoire en question, cependant les grossistes peuvent sous-traiter avec ces pays.
“C’est par mesure de sécurité que nous ordonnons le retrait de ces produits”, a-t-il précisé.


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