Lancé officiellement le jeudi 12 juin par le chef de l’État la semaine dernière, le projet Force-Jeunes entend donner un nouveau souffle à l’entrepreneuriat des jeunes en milieu rural. Cette initiative gouvernementale, détaillée par le coordinateur du programme, M. Fouad Sidi Hachim, ambitionne de soutenir des milliers de jeunes, y compris des personnes en situation de handicap, dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche.Initialement prévu pour septembre 2024, le projet a subi quelques retards. Toutefois, M. Fouad a assuré que Force-Jeunes démarrera avant la fin de l’année 2025, très probablement au cours du dernier trimestre. Ce programme vise à soutenir la création d’entreprises et la génération d’emplois pour les jeunes hommes et femmes, avec une attention particulière portée au respect du genre et à l’inclusion des jeunes en situation de handicap (1,5 % des bénéficiaires).
Le projet s’étalera sur une période de 7 ans, avec un appel à candidatures lancé chaque année. Il ciblera prioritairement les jeunes des zones rurales, notamment dans les régions dotées de Centres Ruraux de développement économique (Crde).
Les jeunes sélectionnés bénéficieront d’un programme de formation de renforcement des capacités, suivi d’une évaluation rigoureuse. Les meilleurs projets recevront un appui budgétaire structuré à 60 % par le projet, tandis que 10 % proviendront des fonds propres des porteurs de projets et 30 % d’un crédit alloué par la Meck (Mutuelle d’épargne et de crédit des Comores), garantissant ainsi un engagement personnel dans l’entrepreneuriat. Les financements octroyés varieront entre 500 000 et 2 500 000 francs comoriens selon la nature des projets.
L’objectif fixé est ambitieux : soutenir financièrement 3 250 projets sur sept ans. Les jeunes dont les projets ne seront pas retenus après la formation ne seront pas laissés de côté : ils seront insérés dans des entreprises partenaires selon leur domaine de compétence, et pourront repostuler lors des éditions suivantes.Concernant les indicateurs de performance, M. Fouad précise qu’ils sont encore en cours d’élaboration, mais seront finalisés pour cette première cohorte. Néanmoins, les résultats attendus sont clairs : stimuler l’emploi, accompagner les jeunes entrepreneurs et contribuer significativement au développement économique national.
Moudjib Mohamed Saïd
