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Le «Coronapanique» serait plus dangereux

Le «Coronapanique» serait plus dangereux

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Dans son intervention, le président de la République était dans son rôle. Désormais, c’est au Comité scientifique de prendre ses responsabilités et au citoyen de s’armer de civisme. Le pays n’est pas à sa première gestion d’une pandémie. Son expérience devra servir contre ce nouvel ennemi.

 

Le Coronavirus n’est pas à prendre à la légère surtout dans un pays aux moyens limités. Les dernières nouvelles font état de plus cent dix mille décès dans le monde. Cependant, il ne faut pas verser dans la psychose au point d’oublier l’essentiel : la prévention et le respect des mesures de restrictions sociales édictées par les autorités compétentes qui semblent être, à l’heure actuelle, le moyen d’endiguer la marche folle du Covid-19. Car les spécialistes sont unanimes : le coronavirus guérit plus qu’il ne tue. Comme l’a dit le médecin urgentiste et consultant de Lci, Gérald Kierzek “plus de 99 % des patients vont guérir”.


En temps de crise, la règle No1 c’est de ne pas céder à la panique. Les proportions que prend le virus coronaire est, certes, préoccupante, mais “pour ne pas céder à l’anxiété excessive, il faut éviter de se projeter dans des scénarios catastrophiques et faire son maximum pour mettre à distance les pensées négatives tout en restant malgré tout vigilant et alerte”, renchérie la psychologue clinicienne Johanna Rozenblum, sur le site journaldesfemmes.fr. Et d’ajouter : “(…) Passer son temps à lire des notifications angoissantes, écouter la radio ou les chaînes d’information en continu sont des actions anxiogènes qui favorisent la panique”. Selon elle, même dans un contexte d’épidémie, il faut continuer à vivre, tout en prenant les précautions nécessaires pour éviter la contamination, et se rassurer avec des informations avérées par les autorités sanitaires et les chercheurs : “plus de 80% des cas sont bénins ou ne présentent pas de symptômes, il y a treize fois plus de chances d’en guérir que d’en mourir. Le taux de mortalité du nouveau coronavirus est extrêmement bas (0.2%) jusqu’à 39 ans”, révèle le site.
En temps de crise, le processus de gestion de crise obéit à un protocole bien précis. Quel que soit la crise et le pays, le processus qui est toujours le même est composé au moins de six étapes – la crise en elle-même – réunion interministérielle et activation de la cellule interministérielle de crise ( Cic) – organisation et fonctionnement de la Cic – gestion opérationnelle – bilan et sortie de la crise – et enfin préparation aux prochaines crises.

Au Comité scientifique et aux citoyens!

Chez nous, l’activation du protocole par le président de la République suivi au même moment par les mesures de restrictions sociales et de préventions annoncées dans son allocution du lundi, sont des décisions à saluer. Le président de la République, Azali Assoumani, dans son allocution du lundi dernier a été on ne peut plus clair. Malgré les deux cas officiellement déclarés à Mayotte, le chef de l’Etat élève tout de même le niveau d’alerte presque au niveau 2, là où d’autres pays étaient au premier niveau. Le locataire de Beit-salam a édicté des mesures à observer dans l’immédiat. Certaines, on l’imagine, n’ont pas été faciles à prendre. Notamment la mise en quatorzaine des voyageurs en provenant des pays les plus touchés, la suspension des festivités liées aux mariages, la limitation des personnes dans les funérailles, etc. Le président de la République n’en reste pas là. Il appelle également la population à observer certains comportements comme se laver fréquemment les mains, éviter les contacts proches et de serrer les mains, respecter plus que jamais les règles d’hygiène.
Dans son intervention, le président de la République était dans son rôle. Désormais, c’est au Comité scientifique de prendre ses responsabilités. Aux citoyens et autres voyageurs de s’armer de civisme. Il ne faut pas oublier que le pays n’est pas à sa première gestion d’une pandémie. Son expérience devra servir contre Covid-19.

Maoulida Mbaé,
directeur général

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