La Direction de la promotion du genre mène actuellement une campagne de dissémination du recueil juridique portant protection des enfants et femmes en Union des Comores. Pour rappel, un travail de compilation dans un recueil des textes légaux relatifs à la protection des mineurs et des femmes contre les violences basées sur le genre a été réalisé par des consultants du Commissariat national à la solidarité et à la protection du genre.
Des mesures de prévention
La population est maintenant censée prendre connaissance de la loi en cette matière via ce recueil. Mardi dernier, la caravane de sensibilisation a été accueillie au collège de Sima. Des échanges jugés intéressants autour du sujet ont eu lieu entre les collégiens et la directrice régionale de la promotion et du genre, Sittina-Echat Salim. “Par rapport à la promulgation du nouveau code pénal, nous sensibilisons les adolescents, les parents et les maires, au fait que le nouveau code pénal ne tolère pas les actes de violence”, insistait-elle.
Pour lutter contre ces violences qui pourraient aussi toucher ses élèves, le directeur du collège de Sima a pensé à certaines mesures de prévention. “Dans notre établissement, la discipline est la clé du travail. J’ai instauré une discipline qu’à partir de 7h du matin chaque élève qui est dans l’enceinte de l’école doit y rester jusqu’à sa sortie”, a fait savoir Fouad Chaharane.
Et, toujours, selon lui, il n’y a pas que les élèves qu’il faut surveiller, mais les enseignants également. “Les professeurs sont aux premiers rangs des acteurs du harcèlement, si l’on se fie aux données statistiques. J’ai déjà eu des échanges autour des valeurs de notre métier, depuis le début de l’année, avec l’ensemble des enseignants de notre école. J’ai lancé le message selon lequel ici nous ne venons pas chercher des femmes, et que celui qui veut une femme doit aller en chercher dehors mais pas dans cet établissement”.
Les déclarations de la directrice du genre et du directeur du collège ont été suivies de réactions intéressantes d’élèves.
Raïssa, une élève de 4ème, a estimé qu’il est temps que les jeunes filles prennent conscience de leur avenir. “Je félicite d’abord la direction de la promotion du genre car je viens d’apprendre des choses très importantes. Je vais relayer le message aux autres filles, afin d’éviter le danger lié aux relations précoces”, a-t- elle déclaré, très émue.
Même discours de mise garde à ses camarades de Sheikh Abdallah, élève de 3ème. “La sensibilisation au niveau des établissements est très intéressante. Nous avons attendu ce moment pour sensibiliser les jeunes, surtout les filles, car actuellement certaines affichent des comportements contraires à notre culture. La mise en garde va aussi aux garçons, car moi-même j’ai eu des problèmes avec une jeune fille. Donc mes amis, il faut éviter toute relation qui nous causera des difficultés”.
Djalali-Eddine M. Moindze avec SM
