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Le chef de l’Etat au forum de Paris sur la paix I «Nous devons passer des promesses à l’action»

Le chef de l’Etat au forum de Paris sur la paix I «Nous devons passer des promesses à l’action»

Société | -   A.S. Kemba

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Protection des écosystèmes, atteinte des Objectifs de développement durable (Odd), réchauffement climatique, inflation, crise économique dans les pays en développement, réformes des administrations, le président de la République a beaucoup insisté sur la responsabilité historique des dirigeants du monde dans la recherche rapide de solutions aux multiples crises qui plombent plus particulièrement les pays fragiles comme l’Union des Comores. «Les guerres multiples partout dans le monde engendrent entres autres : une crise humanitaire, une hausse de l’inflation et des prix de l’énergie, une insécurité alimentaire et des perturbations économiques et d’approvisionnement», a-t-il rappelé.

 

Le président de la République a pris part, vendredi 11 novembre à Paris, au forum sur la paix en présence d’un parterre de chefs d’Etat, de dirigeants d’institutions multilatérales, de décideurs et de délégués de grands groupes industriels. Les participants échangent chaque année à Paris sur divers sujets autour de panels de discussions thématisées qui mettent à plat les grandes problématiques du monde notamment les questions de développement, de paix et de sécurité. Azali Assoumani a présidé le panel intitulé «Catalyser les solutions climatiques et environnementales».Le président a longuement rappelé les effets des changements climatiques. «Nous rencontrons des communautés locales qui ne peuvent plus tirer dignement un revenu de leurs activités, du fait de l’appauvrissement de la biodiversité côtière et marine, pendant qu’un océan de plastique recouvre d’immenses étendues océanes», a-t-il déploré.

Les difficultés engendrées par la pandémie de Covid-19

Remerciant le président français, Emmanuel Macron pour son initiative annuelle visant à mettre «en lumière des projets ou des initiatives de gouvernance en proposant des solutions et des actions concrètes face aux défis mondiaux», le président a fait le tour des grandes crises qui affectent le monde en rappelant les difficultés engendrées par la pandémie de Covid-19 qui a mis à rude épreuve les grandes initiatives de reprise économique dans de nombreux pays. Azali Assoumani a fustigé les conflits qui absorbent le temps à mettre pour solutionner les différentes crises qui bouleversent tous les continents.


«Les grands défis d’aujourd’hui se résument à la lutte contre le réchauffement climatique, les efforts pour atteindre les objectifs de développement durable et renforcer nos systèmes de santé, la coopération économique renforcée, ainsi que la gestion commune des biens publics mondiaux», a-t-il souligné. «Comme vous le savez, La pandémie de la Covid-19 a mis à mal bien des projets et a réduit bien d’espérance. Les guerres multiples partout dans le monde engendrent entres autres : une crise humanitaire, une hausse de l’inflation et des prix de l’énergie, une insécurité alimentaire et des perturbations économiques et d’approvisionnement», a ajouté le président.
Revenant sur sa thématique, Azali Assoumani parle d’un «défi ambitieux qui demande un engagement sans faille de notre part», ajoutant que «l’urgence climatique et environnementale est manifeste et je me permets de le dire devant un auditoire ami, cette urgence n’est pas de notre fait à nous, les pays du Sud». Pour lui, les effets négatifs du climat sont la résultante des politiques industrielles menées depuis les siècles derniers.


«Je ne chercherai pas ici à préciser les responsabilités des uns et des autres. Nous sommes tous embarqués dans le même bateau», a-t-il clarifié mais, a-t-il précisé, le dérèglement climatique «est d’abord la conséquence du développement industriel, depuis le 19ème siècle, sur le fondement d’économies carbonées et d’énergies fossiles». Reconnaissant «les efforts de la communauté internationale» pour résorber les crises, Azali Assoumani a toutefois souligné que «les avancées ne sont pas à la hauteur des attentes légitimes des pays concernés».


Plaidant au nom des Petits Etats insulaires en développement (Peid), le chef de l’Etat a souligné les souffrances des populations de ces pays encore vulnérables dans tous les domaines, demandant la multiplication des financements, l’appui aux institutions qui accompagnent les plans de résilience dans les pays en crise, citant notamment «le Fonds vert, le Fonds d’adaptation ou le FIDA» pour soutenir les initiatives propres des Etats. «Au moment où nous allons ici chercher ensemble les voies et les moyens pour «catalyser les solutions climatiques et environnementales», je lance à tous un appel solennel» : «nous devons passer des promesses à l’action car nous n’avons plus le temps de parler, mais seulement le devoir d’agir et comme le disait Pascal Lamy le temps de trouver des solutions».

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