L’association «Club académique des juristes comoriens (Cajc)» a célébré, le mercredi 23 octobre, au Palais du Peuple à Moroni, sa troisième année d’existence sous le thème « Que dit la loi », en présence de nombreuses personnalités, dont des autorités de l’État, des magistrats, des notaires, des avocats, et des étudiants.Lors de cet événement, le président du Cacj, Mohamed Ridjali, a présenté les acquis et les engagements de ces jeunes juristes talentueux. Il a souligné, notamment, l’unification des membres autour d’un même idéal en renforçant les liens de solidarité et de collaboration entre eux.
Parmi les objectifs du club figurent la vulgarisation et la promotion du droit positif, communautaire et international sur l’ensemble du territoire national, l’organisation d’activités académiques et scientifiques comme des conférences et des procès fictifs, ainsi que des séminaires sur les droits humains. Le club contribue également à l’insertion professionnelle des étudiants en fin de cycle et sensibilise la population sur le fonctionnement de la justice et les lois en vigueur. Enfin, il mène des campagnes de sensibilisation contre les violences faites aux femmes et aux enfants. Mohamed Ridjali a également mis en avant certaines actions concrètes, telles que la réhabilitation d’une bibliothèque exclusivement dédiée au droit, dont il espère l’ouverture avant le début du deuxième semestre de cette année académique.
La défense des principes du droit
Il a également mentionné une campagne de sensibilisation sur le code de la route en collaboration avec la gendarmerie nationale, une campagne sur les droits et devoirs des enfants au collège de Mbueni Moroni, ainsi que l’organisation d’un procès fictif à l’Alliance française de Moroni. « Nous avons organisé, en partenariat avec l’Ortc, la première édition du concours “Que dit la loi”, que nous considérons comme l’événement de l’année, car il incite les étudiants à approfondir leurs recherches académiques», a-t-il fait savoir. Lors de la cérémonie, des certificats et des cadeaux ont été remis aux lauréats et participants du concours.
Le président du Cajc a conclu en appelant les autorités et toutes les personnes physiques ou morales à soutenir leur projet de création d’une commission nationale pour la vulgarisation du droit, afin que l’adage «nul n’est censé ignorer la loi» prenne tout son sens. De son côté, le secrétaire général du gouvernement, Nour El-Fath Azali, a salué cette initiative et renouvelé sa confiance en l’épanouissement de la jeunesse. Il a également insisté sur l’importance des procédures et des règles de droit pour garantir le bon fonctionnement de l’appareil judiciaire, ce qui permettra, selon lui, de « combattre le népotisme et le favoritisme », des «défis majeurs pour un pays en voie d’émergence».
Le secrétaire général de l’Université des Comores a également salué « l’engagement indéfectible » de cette association au sein de la faculté de droit. Il a affirmé que la sensibilisation des citoyens sur les questions juridiques est une preuve éclatante du rôle central joué par l’Université des Comores dans la formation des talents dont la société a besoin. «Le droit, fondement de toute société juste et équitable, est un pilier de notre enseignement. Nous mettons tout en œuvre pour que les formations restent pertinentes, adaptées aux défis contemporains et en phase avec les besoins de notre nation», a-t-il déclaré. Et d’ajouter : «Ce club des juristes illustre la réussite d’une vision, celle de former des hommes et des femmes capables de contribuer à l’édification de notre État de droit. Notre Université est fière de jouer un rôle clé en fournissant des ressources humaines compétentes et dévouées».Créée le 17 octobre 2021 à l’Université des Comores, L’association estudiantine «Club académique des juristes comoriens» (Cajc) a pour mission de promouvoir le droit à travers des formations, des procès fictifs, des campagnes de sensibilisation et des conférences.