Le colloque international de trois jours organisé depuis mardi 27 février par le Centre national de documentation et de recherche scientifique (Cndrs) sur le patrimoine, l’éducation et le développement prend fin cet après-midi. Il s’agit d’une rencontre entre des spécialistes nationaux et internationaux venus du Brésil, de France, de Madagascar et de La Réunion, entre autres. Selon le directeur du Cndrs, c’est un défit à relever qui peut contribuer à la lutte contre la pauvreté et soutenir le développement socio-économique.
Cette réflexion nous permettra de mieux exploiter les ressources du pays et de créer un dynamique de développement, affirme Nouroudine Abdallah
avant de préciser qu’il s’agissait de démarrer une réflexion, d’acter, de publier et de partager des idées. “Si on arrive à faire passer les valeurs, le savoir, l’hospitalité et d’autres qualités comoriennes, cela n’est pas tombé du ciel. C’est grâce à beaucoup d’efforts fournis et cela doit être examiné et préservé. C’est le témoignage d’une intelligence qu’il faut valoriser.”, a déclaré le patron du Cndrs appelant ses concitoyens à protéger le patrimoine.
Le colloque est organisé en deux sessions. Une première sur le patrimoine culturel, l’éducation et le développement, et une autre sur le patrimoine naturel, l’éducation et le développement autour de la manière de faire de l’éducation au patrimoine un outil pour le développement.
Trente communications
Une trentaine de communications a été présentée par des experts nationaux et internationaux, entre mardi et ce matin. Hier mercredi, une dizaine de sujets a été présentée, notamment sur “le rôle et la place de la femme dans la société traditionnelle comorienne et son rôle dans les défis du développement socio-économique et politique d’aujourd’hui”.
Dans sa présentation, la consultante en développement institutionnel et en genre Samia Abdoulmadjid, a soutenu que la femme comorienne évoluerait dans une société machiste où tout pouvoir d’action et de décision reviendrait à l’homme. Pour cet expert, la femme serait une “actrice” du développement du fait de sa participation au maintien du patrimoine culturel et artisanal, mais également à l’éducation de ses enfants.
Parmi les sujets exposés, figure, également, celui du rôle du payalashio (école coranique) dans la sauvegarde du patrimoine culturel religieux, sur “les jeux et les jouets”, “sur les symboles de l’Etat aux Comores”, ou encore sur l’introduction du shikomori dans le système éducatif “comme source potentielle de développement” et sur le rôle des manuels scolaires dans l’éducation au patrimoine “comme outil du développement”.