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le délibéré de l’affaire Moustoifa Cheikh, Wadaane et Razida est reporté à lundi

le délibéré de l’affaire Moustoifa Cheikh, Wadaane et Razida est reporté à lundi

Société | -   Mariata Moussa

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Selon l’avocat de la défense qui soutient que la détention devait être une exception, le maintien en mandat de dépôt de ses clients, complique, en outre, leur état de santé qui peut s’aggraver au cours de ce séjour carcéral.

 

Prévu initialement pour être prononcé hier mercredi, le délibéré de l’affaire ministère public contre l’ancien secrétaire général du Front démocratique, Moustoifa Saïd Cheikh, l’ancien candidat aux élections présidentielles et leader du parti Rifaid, Ahmed Mahamoud Wadaane, et le coordinateur de l’Union de l’opposition, Ibrahim Abdourazak alias Razida, est prorogé jusqu’à la semaine prochaine, précisément lundi 2 juillet.

Communiquée hier par le tribunal des flagrants délits, cette décision ordonne, également, le maintien du mandat de dépôt des trois prévenus. Aussitôt prononcé, Me Bahassani Ahmed, un des avocats de la défense, a déclaré devant la presse être «choqué» par cette décision qui prolonge la détention de ses clients. «En ma qualité d’avocat, cette décision est choquante. En matière de droit, la liberté est le principe, la détention une exception, je ne comprends pas comment peut-on proroger un délibéré sur affaire jugée devant le tribunal de flagrant délit ou les faits sont clairs dès le début».


Au sujet de la prorogation du mandat de dépôt, Me Bahassane Ahmed soutient que cela constitue un jeu contre les libertés. «Nous ne sommes pas contents de cette décision car la liberté, le droit d’aller et venir est une chose sacrée et là on est en train de jouer avec». L’avocat de la défense a également ajouté que ce maintien en mandat de dépôt de ses clients complique leur état de santé qui peut s’aggraver au cours de ce séjour carcéral. «Maintenir Moustoifa Saïd Cheikh en prison, avec les mauvaises conditions de détention que nous connaissons tous, est une menace grave pour sa santé et également une lourde responsabilité pour la justice».


Ahmed Wadaane Mahamoud, Moustoifa Saïd Cheikh et Ibrahim Abdourazak sont poursuivis et placés en mandat de dépôt depuis le samedi 23 juin dernier pour «attroupement, trouble à l’ordre public» après avoir pris part à une manifestation politique non autorisée à Moroni, le vendredi dernier à la sortie de la grande prière hebdomadaire. Interrogés sur ces accusations portées contre eux, les trois prévenus ont devant le juge reconnu avoir participé à une manifestation pacifique le vendredi dernier.


Devant le juge, le candidat malheureux à la présidentielle dernier a soutenu que ces manifestations hebdomadaires des vendredis constituent «une nouvelle façon de protester contre la privation des droits et liberté qui s’installe au pays». De son coté, le chef du parquet de Moroni voit en cette nouvelle forme de manifester une manière d’installer l’anarchie dans le pays.


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