Dans une conférence de presse organisée hier au cabinet du ministre des Finances, Saïd Ali Saïd Cheyhane est revenu sur la menace de grève brandie par le Syndicat des enseignants de l’Université des Comores (Sneuc). Il s’étonne qu’on parle de cessation des cours alors que toutes les doléances des enseignants ont été répondues par le gouvernement.

Le gouvernement verse mensuellement 73 millions à l’université pour que celle-ci complète le reste afin de payer ses charges en raison de la baisse des inscriptions décidée par le gouvernement. Au mois de juillet, l’université n’avait pas les moyens de compléter, nous avons donc versé 102 millions au lieu de 73 millions. Les mois d’août et de septembre, l’université n’avait rien dans les caisses et le gouvernement a dû prendre en charge la totalité de ses charges soit 115 millions par mois a affirmé le ministre des Finances

pour démontrer que le gouvernement prend toutes les dispositions pour que les étudiants comoriens n’aient plus à faire face aux grèves.

“Deux mois d’août payés”

Loin de se démonter, Saïd Ali Saïd Cheyhane affirme également qu’en dehors de ces dépassements de subventions, “le mois d’août a été payé deux fois” sachant qu’il s’agissait de la plus importante demande du syndicat.
“Dès le 23 octobre, le syndicat annonce une grève pour le 1er novembre alors que la date butoir était fixée à fin octobre. Cela témoigne d’une mauvaise volonté et laisse penser que dès le début, il planchait sur une grève. Le versement du mois de la discorde a été effectué samedi dernier, mais hélas lundi, le syndicat annonce une grève dans les médias en estimant que cet engagement n’a pas été respecté” a-t-il dit. En effet, dans le journal La Gazette des Comores du lundi dernier, le secrétaire général du syndicat des enseignants de l’Université brandissait la menace d’une grève à partir du 1er novembre pour non paiement des “deux mois d’août”.

Pour démontrer les mauvaises dispositions du syndicat, l’argentier de l’État estime que “des bêtises sont commises dans la gestion financière” de l’université et des contrôles seront effectués.

 

Des professeurs ne pouvaient pas partir à la retraite parce que tout simplement, leurs cotisations ne sont jamais arrivées à la caisse de retraite. Pourtant, au niveau des bulletins de salaire, elles sont prélevées. Personne ne sait où se trouve cet argent. Pour régler ce problème, le gouvernement s’est engagé à payer les 260 millions nécéssaire et nous versons chaque mois, plus de 28 millions à la caisse de retraite soit 173 millions déjà versés en six mois.

Malgré “les revendications non fondées du syndicat qui annonce une grève pour une demande exaucée”, le gouvernement a déjà versé plus de 287 millions à l’Université des Comores en dépassement de subvention et en cotisation de retraite. “Que les parents sachent que le gouvernement a une seule préoccupation, celle de stabiliser l’université pour préparer l’avenir du pays” devait-il conclure.