Le lundi de la fête de l’Eid de Tabaski, célébrée sur l’ensemble du territoire, n’a pas été marqué par les festivités habituelles à Ndzuani. Le choléra et le non-paiement des salaires de certains employés ont contribué à une atmosphère discrète en cette journée importante pour tous les musulmans de la planète. Dans les foyers, les visites ont été réduites et les activités des enfants ont été moins visibles.
Une fête dans la timidité
Le discours du gouverneur de l’île, Zaidou Youssouf, a mis l’accent sur la célébration dans le respect des mesures barrières contre le choléra. Ce discours a été bâti autour de deux thèmes, à savoir la paix inconditionnelle et la solidarité pour construire une histoire positive pour l’île. Après avoir adressé ses vœux au chef de l’État, à sa famille et aux musulmans, notamment ceux de son île, le locataire de Dar Nadja a insisté sur l’importance de «l’apaisement». Il a assisté à la prière du vendredi à la mosquée de Hombo avant de rendre visite à sa famille. La population n’a pas célébré la fête de la même manière. Un agent de communication de l’Assemblée nationale nous a confié : «Nous ne sommes pas payés.
L’organisation de la fête est à moitié pleine, à moitié vide.» Certains enfants sont restés à la maison ou dans le quartier, contrairement aux précédentes fêtes qui animaient la place de l’Indépendance à Mroni Mutsamudu. «Tous les jours de l’Ide, on organise des jeux divers et ça marche bien. Cette fois-ci, on ne trouve même pas un enfant pour louer une bicyclette pour faire un tour», a affirmé Daym Ali, rencontré sur place à Mroni avec ses vélos à louer idem pour la dégustation de glace n’a pas été non plus aussi réussie que lors des précédentes fêtes. Monsieur Chourtui, le plus connu dans ce domaine, a confirmé : «Ça ramait un peu. Mais alhamdoulillah, je remercie Allah pour ma part obtenue.» Incroyable mais vrai, l’Ide El-kabir 2024 est passée sans aucune ambiance au stade de Missiri. Une soirée capitale où plusieurs associations se bousculent habituellement pour obtenir la soirée. «Personne n’est venu demander le stade ?» s’interroge-t-on ici et là. «Quelle est la raison de ce silence de cimetière ce soir de l’Ide Elkabir?» se demandent plusieurs personnes devant le portail fermé du stade, habituellement animé.
Contacté par téléphone, Zoubert Assadillah, un des responsables du comité de gestion du stade, a expliqué que «l’association Jirma devait organiser une activité, mais sans suite. C’est la raison pour laquelle rien n’a eu lieu, sinon plusieurs autres groupements voulaient organiser des activités». Du côté de Hamoaga, la soirée a été animée par un événement organisé pour venir en aide à un club, assuré par Watoro. Il est à rappeler que la journée s’est déroulée de manière un peu timide, et la fermeture du stade de Missiri est une première, selon les organisateurs.Dans l’île, certaines zones ont aussi été affectées par une pluie diluvienne, perturbant naturellement les ambiances festives. Il est également important de noter que les visites traditionnelles ont été réduites en raison de la crise et de la vigilance face à l’épidémie de choléra, qui a causé jusqu’à présent 120 décès dans l’île.
Nabil Jaffar