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Chronique religieuse : Le jeûne du Ramadhwani est indissociable de la prière

Chronique religieuse : Le jeûne du Ramadhwani est indissociable de la prière

Société | -   Mohamed Youssouf

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Le rapport entre la prière et le jeûne du mois de Ramadhwani a toujours divisé. Certains estiment qu’il s’agit de deux obligations divines dissociables alors que d’autres pensent le contraire. Pour fundi Youssouf Ahmed (Amdjad), l’accomplissement des cinq prières obligatoires quotidiennement ne peut être dissocié de l’observation du jeûne lors du mois sacré du Ramadhwani.

 

« La prière précède le jeûne, l’aumône et tous les autres. Elle est plus puissante. Il est dit que celui qui accomplit quotidiennement et religieusement la prière est quelqu’un qui réussit et respecte toute la religion islamique. En revanche, quiconque délaisse celle-ci, il aura délaissé toute la religion. Le prophète Muhammad (psl) a dit que la différence entre un musulman et un non-musulman est la prière. Raison pour laquelle, pour observer le jeûne du Ramadhwani, il est nécessaire d’être au préalable de confession musulmane. Par conséquent, il faut obligatoirement accomplir la prière », explique fundi Youssouf Ahmed alias Amdjad.

À en croire ses propos, loin de lui l’idée de dire à ceux qui ne prient pas de ne pas jeûner, toutefois, «tout un chacun peut regarder sa situation par rapport à l’accomplissement de la prière. Si celle-ci n’est pas effective, le jeûne du Ramadhwani rime avec une souffrance vaine. La personne se prive de tout, vainement, dans ce sens que ce jeûne ne peut en aucune façon être validé. Encore une fois, il faut être musulman pour jeûner et notre prophète a été clair sur la différence entre les musulmans et les non-musulmans».

Pour se montrer encore plus précis, Amdjad explique qu’une personne peut demeurer musulmane tant qu’il prie sans pour autant observer le jeune. «Le contraire est impossible», devait-il trancher sans ambiguïtés. Il fera référence à un verset coranique qui interroge sur le fait que l’on respecte une partie du Coran et l’on se détourne d’une autre partie. Fundi Amdjad revient sur le fait que «le Messager d’Allah a clairement annoncé que nombreuses personnes jeuneront mais en réalité, c’est un jeune vain qui ne rapportera que la faim».

Qu’en est-il de ceux qui prie périodiquement ou uniquement lors du mois sacré ? Bien qu’il y ait une différence entre ceux qui ne prient pas du tout et ceux qui le font périodiquement, «ils demeurent tous en danger et ne tireront rien de leur jeûne», selon les dires de notre interlocuteur. «À plusieurs reprises, Allah a insisté sur l’importance de la prière. Une chambre à part entière en enfer est réservée aux personnes qui négligent la prière, ceux qui ne prient pas avec assiduité. {Malheur à ceux qui, en priant, ont l’esprit ailleurs, qui prient par ostentation… (Coran, sourate 107)}. Le jeûne de ces personnes sera vain comme pour ceux qui ne prient pas du tout. Il prie celui qui respecte les cinq appels à la prière chaque jour. Pour les autres, leurs œuvres resteront vaines parce que le premier bilan pour chaque humain devant Allah concernera l’accomplissement de la prière. Encore une fois, la prière et le jeûne du Ramadhwani ne peuvent être séparés», a conclu Amdjad.

 

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