Le jeûne du Ramadhwani est une obligation pour tous les musulmans. Et personne ne peut se permettre de ne pas le faire. “Ô les croyants! On vous a prescrit as-Swiyâm comme on l’a prescrit à ceux d’avant vous, ainsi atteindrez- vous la piété. (Ces jours sont) le mois de Ramadhwani au cours duquel le Coran a été descendu comme guide pour les gens, et preuves claires de la bonne direction et du discernement. Donc, quiconque d’ entre vous est présent en ce mois, qu’il jeûne! (…)”, lit-on dans le Coran, (sourate Al-baqarat, versets 183 et 185).
Quand on dit musulman, on parle de toute personne consciente ayant prononcé la “shahada” où l’attestation de foi: Ash’had al’la ilaha il’lallah, wa ash’hadu an’na Muhammada rasulullah (j’atteste qu’il n’y a de divinité qu’Allah ; j’atteste également que Muhammad est le messager d’Allah). Cette phrase, appelée shahada ou shahadatayn, est le credo musulman. “C’est la déclaration de croyance en l’unicité de Dieu et en Muhammad comme son messager. La récitation de la shahada est considérée comme l’un des cinq piliers de l’islam par les musulmans sunnites. En énonçant sincèrement la shahada à haute voix devant deux témoins, on est considéré comme s’étant converti à l’Islam”, précise le prêcheur Mohamed Oussein Dahalani. Le prédicateur tient en outre à préciser qu’il n’est pas permis de traiter une personne ayant déjà prononcé l’attestation de foi d’infidèle (kafir), sauf s’il renie les fondements de l’islam.
Veiller sur les pratiques religieuses
Alors, s’agissant d’un musulman qui ne jeûne pas, par mépris des valeurs religieuses, et non par autres justification, les ulémas s’accordent pour dire qu’il est un infidèle. “Les ulémas sont unanimes et déclarent que quiconque (musulman bien sûr) abandonne délibérément le Ramadhwani, avec l’esprit que cela n’est pas une obligation pour lui, est un infidèle”, a expliqué Mohamed Ousseine Dahalani, appelant les autorités à veiller sur les pratiques religieuses, notamment le jeûne.
Pour ceux qui est des étrangers résidant dans le pays, le prédicateur recommande à ce qu’ils soient informés de l’avènement du mois sacré de Ramadhwani pour le respect des jeûneurs. “Ils ne peuvent pas manger dans les rues sous prétexte qu’ils ne sont pas musulmans. C’est ce qu’on appelle le respect de la diversité culturelle. Ils doivent respecter les mentalités, la culture et la religion du pays. Cela permettrait de contrôler les Comoriens qui ne jeûnent pas qui pourraient en profiter de leurs connaissances linguistiques et pour se faire passer pour des étrangers afin de manger dans la rue en toute liberté”, a-t-il précisé.Alors, pour conclure, ceux qui le négligent sciemment, selon notre interlocuteur, dans la perdition totale, surtout quand ils le font délibérément et publiquement sans aucune gêne, contrairement à ceux qui le font pour ds raisons de santé, de fatigue ou autres choses.
