Qui sont les personnes exemptées du jeûne ? A cette question, le chercheur en sciences islamiques, Mohamed Nakib Djamalilaili, a répondu que les personnes exemptées du jeûne sont, selon la sourate 2, Al baqarat, (la vache), verset 184, classées en deux catégories : le malade et le voyageur. Ces deux personnes ont été autorisées à jeûner d’autres jours, après le Ramadhwani. Une autre catégorie de personnes exemptées vient se greffer aux deux premières citées. Il s’agit des personnes très âgées et qui, par conséquent, ne disposent de conditions physiques optimales leur permettant de jeûner.
A en croire toujours notre prédicateur, pour la personne en plein voyage, son exemption du jeûne est déterminée en fonction de la distance. Par contre, concernant la personne malade, les Imams sont entrés en contradiction. Certains disent que cela concerne toute maladie pendant que la doctrine chaféite (de l’imam Chafioun) défend l’idée selon laquelle l’exemption du jeûne concerne «la personne qui a du mal à supporter le jeûne».
Au sujet du patient qui souffre d’une maladie chronique, non curable, notre interlocuteur explique que ce dernier est exempté du jeûne et doit offrir un «mudi», autrement dit de la nourriture à un nécessiteux. Ce «mudi» est estimé à près de 510 à 710 grammes de nourriture. Dans la catégorie des personnes malades, Mohamed Nakib Djamalilail souligne que la femme enceinte ou celle qui allaite sont aussi exemptées du jeûne.
Pour ce qui est des personnes très âgées, dans le Hadith rapporté par Abdallah Bin Abass, il est mentionné que «le vieux qui ne peux pas jeûner est permis de laisser le jeûne à condition de donner une compensation, à savoir faire manger un pauvre. Et cela se fait en fonction des nombres de jours non jeûnés».
En ce qui concerne le voyageur, le prédicateur indique que, selon un hadith rapporté par Anas Bin Malik, «le prophète, paix soit sur lui, disait que Dieu a pardonné le tiers de la prière à la personne en voyage, mais aussi à la personne enceinte et en allaitement. Ceux-là doivent jeûner un autre jour». Quant à la doctrine chaféite, elle prévoit que «si la femme enceinte ou qui allaite laisse le jeûne pour se protéger elle-même, elle va uniquement jeûner un autre jour.
Par contre, la mère ne jeûne pas pour son enfant, elle va non seulement jeûner un autre jour mais aussi donner un «mudi» chaque jour de jeûne». Mohamed Nakib Djamalilail tient à préciser que les actes d’adoration «ne sont pas des sanctions qu’Allah le Tout puissant impose aux êtres humains, mais plutôt une manière de se rapprocher de Dieu».
Faissoil Fatihoudine (stagiaire)